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 Chroniques Martiales

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Taeron
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Taeron

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MessageSujet: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeDim 3 Sep à 22:03

Voila un peu de Role Play crée par mes soins, qui, je l'espère, vous plaira ^^ J'ai mis l'accent sur un certain dynamisme des combats pour que vous vous fassiez pas trop chier en lisant ! Je me suis bien amusé à écrire ces textes (le plus souvent de 2h à 5h du mat') alors du moment que vous vous amusez également à les lire mon objectif est parfaitement rempli Very Happy



Chroniques Martiales : volume premier : Ximeng Xuezhai.




...Or donc il advint que des hommes et des femmes, en cette époque de guerre permanente, demeuraient fidèles à leur sens de l'Honneur. Ces chroniques vont vous conter la modeste destinée de Ximeng Xuezhai, jeune homme d'une vingtaine d'années au passé entremélé de combats, d'ichor et d'espoirs anéantis.


Rares furent ceux qui eurent la chance de vivre une enfance saine et pure, détachée des conflits extérieurs. Nombreux furent les enfants qui, orphelins à cause des guerres de guildes ou de la folie qui s'abattit sur Cantha ne purent trouver refuge que grâce a la bienveillante protection d'icônes de sagesse telles que le Maitre Togo de Shing Jea ou de représentations de force empathique telle que le Prince Rurik d'Ascalon.
Cependant, Ximeng venait d'un pays simple et de faible superficie, dont la pauvreté en termes de richesses minières et culturelles avaient eu l'avantage d'en faire une cible militaire de très faible intérêt.
Son éloignement géographique permettait a ses habitants de vivre dans une quiétude qui jamais n'était ébranlée. L'intérêt porté par la population locale pour les affaires dépassant leurs frontières s'avérait quasi nul.
Ce détachement consacrait la quintessence de l'harmonie pacifiste qui régissait la vie de la communauté dont la population n'excédait pas les cinq mille habitants. La vie, simple, car basée sur la suffisance agraire occupait la majeure partie du temps des autochtones au moins autant que sa place dans l'économie locale. Cette autarcie régissait les principes dela communauté mais de tout cela Ximeng n'en avait cure. Ce qu'il voyait c'est qu'il ne comptait certainement pas passer sa vie entière à cultiver la terre qui pourtant avait fait de lui une créature pleine de vie.
Parfois, lorsque la nuit achevait d'assombrir le ciel, Ximeng sortait de la demeure familiale afin de rejoindre son "endroit à rêves" comme il se plaisait à l'appeler.

Cet endroit était situé au sommet d'une colline isolée de tout, notamment des champs et des habitations qui demeuraient concentrées dans les vallées. S'enfuyant de sa chambre dès qu'il en avait l'occasion Ximeng rejoignait donc cette zone qui le forcait à emprunter un chemin de pierre tortueux sur trois kilomètres avant de se fondre dans une forêt de taillis épais. Coupant ces taillis de façon à ce que son frêle corps puisse passer, Ximeng parvenait à atteindre le haut de la colline que la Lune éclairait pâlement. Cet éclat de lumière ténu permettait tout de même au jeune homme de distinguer suffisamment les contours d'un grand frêne qu'il avait coutume de grimper pour garder la forme.
Au sommet de cet arbre dont l'ascension prenait environ quinze minutes, Ximeng avait une vue magnifique de sa vallée natale et dans laquelle il allait probablement passer le restant de sa vie. A cette seule pensée Ximeng tournait son regard vers la direction opposée. Il avait attaché un sextant à l'écorce dure de l'arbre centenaire et prenait plaisir à imaginer, alors qu'il comparait les points cardinaux affichés par l'instrument, qu'au delà de la mer se trouvaient des continents fortement peuplés et emplis de points d'intérêts pour une jeune âme en quete d'aventure et d'excitation.

Juché au sommet de l'arbre, Ximeng admirait, pensif, la mer d'opale baignant de ses reflets la côte rocheuse sur lesquelles venaient s'abattre les vagues. Les lais maritimes berçaient de leur mélodie les vagabondages spirituels de Ximeng. Dans ses songes, celui-ci se faisait tantot chevalier en se remémorant ce que des Aventuriers Tyriens avaient raconté lorsque le village du jeune homme avait reçu la visite d'un esquif Ascalonien, tantot puissant Mage pourfendeur de créatures gigantesques. Car ce qui minait le plus l'existence de Ximeng était son incapacité à décider de son futur, son immobilisme n'étant pas entravé, loin s'en faut, par le manque d'agitation coutumier à son lieu de résidence.
De temps a autres, il aimait également admirer les étoiles, ce qui renforçait ce petit coté enigmatique auprès de ses congénères qui vivaient une vie plus terre à terre, bien qu'heureuse.

Ximeng eut plusieurs fois des propositions de la part des jeunes filles du village qui auraient pu l'amener a des relations sérieuses si ce dernier ne les avait pas toutes repoussées. En effet pour une raison qui lui était propre, Ximeng refusait tout attachement à la gent féminine. Non pas qu'il fut insensible à leur charme ou qu'il s'avérait que les jeunes filles n'étaient pas à son goût, mais celui-ci ressentait en son for intérieur que la solitude qui l'accompagnait depuis son plus jeune âge ne pourrait être trompée par les plaisirs fugaces de la chair. Il souhaitait rencontrer une crature vraiment exceptionnelle capable de le canaliser et de lui apporter tempérance et réconfort. A ses yeux il devait faire la connaissance d'une personne à même de l'aider à comprendre sa psyché complexe mais surtout qui saurait aisément lui faire découvrir le monde.

C'est en partie pour échapper à un futur inintéressant au possible que Ximeng prit un bateau pour la Tyrie l'automne de ses dix-sept ans. Ce qui le motivait le plus à dire vrai était de rencontrer, d'apprendre, de partager et d'écouter les gens du continent et d'en tirer les enseignements. N'étant pas benêt, Ximeng savait pertinemment que la Tyrie était un continent ravagé par la guerre des guildes et que ses trois principales civilisations : Orr, Ascalon et la Kryte avaient laissé de profonds stigmates sur un plan humain. Ximeng savait de plus qu'un pays laissé exsangue pourrait a nouveau basculer dans le conflit et qu'a ce titre il devait savoir se battre. Totalement novice dans l'art du combat, il prit comme décision de rester plusieurs années dans un école martiale pour forger son corps et d'y apprendre la base du maniement des armes. Partant de sa terre natale, le bâtiment fit voile vers la Tyrie et mouilla l'ancre en Kryte.
C'est ainsi que Ximeng étudia à l'école Epéiste d'Alessio pendant quelques mois avant d'abandonner car, si ses progrès étaient satisfaisants, il ne supportait plus le dirigisme imposé par les chevaliers du Blanc Manteau chargés de l'entrainement. Ceux-ci se révélaient être de bien piètres instructeurs qui facilitaient l'embrigadement et la propagande de leurs idéologies.
Une idée germa dans l'esprit du jeune Ximeng. Afin de forger son corps au combat, il tenterait de tuer des animaux sauvages de modeste stature, puis d'en revendre les peaux aux artisans locaux afin de s'assurer de quoi se nourrir et voyager.
Ayant gardé l'épée longue des novices du Blanc Manteau, Ximeng s'aventura dans la Kryte afin de parfaire ses techniques de combat.

Cette étape de sa vie se trouva marquée par un affrontement important. Au début de ses pérégrinations dans les terres bordant la Cote d'Alessio, Ximeng se contentait d'abattre de petites créatures telles que des marécailleux ou des tengus mineurs. La vente des peaux de bêtes lui rapportaient suffisament pour vivre correctement et entretenir son équipement : son épée de novice, une armure locale composée d'écailles de marécailleux entrelacées auxquelles on avait ajouté un peu de cuir de minotaure pour le confort et des baumes cicatrisants qu'il avait lui-même concocté en suivant les préceptes d'un ouvrage d'herboristerie.

Alors qu'il dormait à la belle étoile, comme à son habitude depuis désormais quatre mois, Ximeng, dont les sens s'affutaient remarquablement, fut reveillé par un grondement sourd mêlés à des râles grommelants...bondissant hors de sa couche, épée à la main et stature en garde scolaire de Blanc Manteau, eut la désagréable vision de trois archers morts-vivants en train d'appréter leurs flèches et de bander leurs arcs en sa direction. Se servant de son agileté, Ximeng attendit le moment propice ou les flèches allaient fuser et ou il pourrait charger ses adversaires alors que ceux ci tireraient une nouvelle flèche de leur carquois.
Les traits s'abattirent à une vitesse folle.
Ximeng en reçut un dans le pied droit mais la montée adrénale que son corps subissait faisait fi de la douleur. Il se précipita sur les corps depuis longtemps privés de leur âme et coupa le premier squelette au niveau de la colonne vertébrale. Le second tenta de placer un coup d'arc mais Ximeng abattit sans attendre sa lame sur la cage thoracique pourrissante de la créature. La troisième tenta en vain de puiser un trait mais Ximeng lui taillada la main et celle ci tomba sans effort sur le sol, alors que notre jeune guerrier précipitait son ennemi vers sa seconde mort.

Retirant avec douleur la pointe de fer de son pied endolori, Ximeng ressentit un affolement soudain et inhabituel. Un sorcier envouteur mort-vivant jouait avec lui a dix mêtres de là, utilisant ses magies de domination mentales avec une facilité aussi effroyable que déconcertante. Dans un souffle celui-ci murmurait :"sacrifier...chair...à Verata...."
Ximeng se saisit de sa lame, alors que ses forces semblaient l'abandonner sous l'effet de la puissante magie du sorcier. Cherchant au fond de lui des forces nouvelles, il fit face au monstre et un combat en duel débuta.
Le sorcier, décontenancé par la harde du jeune homme ne parvenait pas a donner la pleine mesure de ses talents d'envouteur. Assailli par l'épée de Ximeng, tailladé par la précision des frappes d'estoc et de tranche de cet étonnant homme, il manqua de défaillir mais parvint a faire appel à une puissante magie appelée "Rêves enfiévrés". Ximeng ressentit la peur s'emparer de lui a cet instant. Ses bras se mirent a trembler violemment et ses jambes flageolèrent. Le mort-vivant transperça de ses griffes l'épaule de Ximeng et celui-ci hurla de douleur. Désormais tout son corps était à l'agonie, son pied blessé, son épaule tranchée et dans laquelle il sentait un poison s'infiltrer et surtout cet état de faiblesse incroyable auquel il avait du mal à tenir tête.
"Il...ne me fait pas plier grâce à sa magie..." pensa Ximeng. "il doit avoir épuisé son flux énergétique, je dois en profiter."
Suffisament lucide malgré le supplice de douleur qui ravagait son enveloppe charnelle, Ximeng prit son élan et abattit avec la plus extrême violence l'acier trempé de sa lame sur le crâne du mort-vivant. En un fracas d'os broyés et de cervelle putréfiée giclant sur le sol, la lame s'enfonça en otant la vie du sorcier, mais se brisa en plusieurs parties.
"Raclure...je t'ai eu...hahaha....keurf !" la respiration du vainqueur se faisait haletante et comme l'adrénaline ne stimulait plus la fabrication d'endorphines, le corps de Ximeng fut la proie a de violents spames de douleur. Réunissant tant bien que mal les fragments de métal de son épée, XImeng se traîna jusqu'a son campement ou se trouvaient rangés ses baumes.
Luttant contre la forte fièvre que le sorcier lui avait lancée, Ximeng parvint néanmoins a stopper le saignement de son pied, et usa de son baume pour contrecarrer les effets du poison qui suintait de son épaule. Etant trop loin de la ville pour y recevoir des soins médicaux de la part des mages pour supprimer ce maléfice enfiévré, Ximeng n'eut d'alternative que de rester pour lutter contre cet état.
Toute la nuit il se tordit de douleur, criant, pleurant et hurlant de tout son être tant les visions qu'il avait étaient cauchemardesques. Au matin, sitôt la rosée ruisselant sur les arbustes, Ximeng se réveilla de la pire nuit qu'il avait passée de toute son existence.
Il ne le savait pas mais sa psyché avait étée fortement ébranlée par les visions qu'il avait eu. La seule chose qui lui avait permis de tenir était une représentation bienveillante d'une silhouette de laquelle émanait une aura indéfinissable mais très apaisante. Sans cette image, il aurait probablement sombré dans la folie, victime des pouvoirs du monstre mort-vivant.
Se sentant mieux bien qu'un peu courbaturé, il examina le corps du sorcier. Sur celui-ci, aucun objet de valeur excepté un bâton disposant de deux orbes a chacune de ses extrémités. L'une brillait d'une faible lueur ocre et laissait comme une impression de chaleur une fois tenue dans la paume. L'autre était de couleur turquoise et imprégnait une sensation puissament érotique une fois tenue. XImeng se rendit compte des propriétés magiques des deux orbes : la première était utilisée par le sorcier pour canaliser son ernergie magique tandis que la seconde permettait une montée de sentiment de désir qui allouait la pleine ouverture d'esprit a son porteur, grantissant un plus grand pouvoir pour un envouteur.
Ximeng se rendit alors compte que, loin d'être effrayé par son combat de la nuit dernière, il désirait ardemment reproduire cet état unique de fureur guerrière. La nuit passée alors que tout semblait perdu, il avait ressenti la toute puissance de son être et, alors qu'il assénait le coup final sur son infortuné adversaire, le monde qui l'entourait devint blanc. Un blanc pur. Un blanc immaculé dans lequel toute réalité s'effacait devant la fureur du combat et ou ne restait que l'instinct de survie.

L'esprit de combat de Ximeng s'était révélé a sa psyché et jamais plus ne le quitterait.
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeDim 3 Sep à 22:10


A la suite de ce terrible affontement, Ximeng se mit en route en direction d'Ascalon afin d'y trouver des instructeurs de renom. Traversant la Kryte d'ouest en est, se fiant aux indications données par les Orriens, il arriva rapidement aux portes de Kryte. On racontait que le forgeron local était particulièrement capable et de surcroit n'était en aucune manière sous le joug du Blanc Manteau. Ximeng décida de se renseigner sur l'art de la forge auprès de lui. L'échoppe était modeste mais le sol, les murs et même le plafond faits de paille étaient littéralement recouverts de toutes les pièces d'armure possibles, de tous les types d'épées faisables et de tous les ustensiles de guerre imaginables. Arcs, haches, épées, fléaux, masses, plastrons, cuirasses, hauberts jonchaient le sol en une abondance de métal qui à son éclat trahissait le talent du forgeron. Ce dernier, un homme de petite stature ramassé sur lui-même, aux tempes grisonnantes, eut un petit rire sardonique lorsqu'il vit Ximeng entrer dans la pièce.

- Entre, mon jeune ami ! bienvenue chez Helmar le forgeron...que puis-je faire pour toi ?

Avant même que Ximeng ne put ouvrir la bouche le vieillard bondit hors de son comptoir et scruta le visage du jeune homme...

- Toi ! tu cherches conseil et connaissance...ai-je tort ? ton regard pétille de cette lueur qui anime les jeunes aventuriers en quete de savoir martial !


- En effet vieil homme. Je désirerais apprendre la base de la forge. Laissez moi devenir votre apprenti et je ne vous décevrai pas. Je pense pouvoir également partager mes maigres connaissances pour tout ce qui touche les minerais car je sais qu'il existe des métaux que seul mon pays natal extrait et qui ne sont pas acheminés jusqu'a vos contrées !

- ho ho ho ! Alors freluquet ! penses tu pouvoir profiter de mon savoir si aisément ? tu m'es sympathique...apprends moi d'abord ce que tu sais et je réfléchirai a ta proposition...

Et Ximeng de lui parler des talents des forgerons de son pays... la méthode de forge d'outils agricoles, si particulière, plut à Helmar et celui-ci essaya de la reproduire.

- Insinuerais-tu que tes artisans utilisent un coeur de métal malléable avant de forger une enveloppe dure autour ?

- Le métal devient ainsi bien plus aisé à travailler et on peut lui donner vie en refroidissant le coeur après avoir coulé la partie externe...cela garantit une dureté exceptionnelle et un poids très faible.

- bien ! ho ho !! très bien ! je te prends avec moi jeune homme...je t'apprendrai les bases et en contrepartie tu me montreras précisément comment vous forgez vos outils de ferme !

Six autres mois s'écoulèrent et Ximeng parvint à apprendre à donner vie au métal, entretenir une flamme ardente et puissante, et plus important que tout à maintenir une concentration extrême lors de la fusion des métaux. Alors qu'il achevait d'entrelacer des lanières de cuir sur des jambières de maille, Helmar s'approcha de lui et, tapotant le sac de Ximeng lui dit en souriant :

- tu en connais assez pour réaliser ton souhait mon jeune ami !

- mais... mon souhait ? que voulez vous dire mon maître ?

- oui oui, ne nie pas ! si tu es venu apprendre de moi c'est parce que tu désirais créer tes propres armes ! me prendrais tu pour un simple d'esprit ? ho ho !!

- est-ce mal, maître ? je veux dire j'aurais pu maintes fois créer mes armes ici avec votre forge mais...

- tu dois respecter la cérémonie de forge Ximeng... à toi de créer tes armes avec ta forge...de plus je pense pouvoir t'apprendre ou trouver les meilleurs matériaux pour servir de base à une arme tranchante comme la lame de Balthazar et pure comme Lyssa.

Helmar remit à Ximeng une étoffe de tissu contenant l'emplacement des gisements naturels de métaux rares...fer de grande qualité, charbon pur des mines de Damas ainsi que des terres rares, du minerai métallurgique de très grande rareté tels que l'Yttérium ou le Scandium...

- bien sur tu sais que tout ne doit pas être mélangé comme un jeune élémentaliste jouant avec le feu. Choisis sciemment et n'oublie pas : réussie ou non, l'arme que tu auras créée sera tienne pour la vie. Va maintenant et parfais tes connaissances mon élève !

Ximeng prit congé du vieil homme mais ne put s'empêcher de pleurer de devoir laisser un homme bon l'ayant hébergé durant ces six mois et à qui il devait tant de choses. Néanmoins, avalant ses sanglots, nouant son paquetage, Ximeng s'élanca vers les cimefroides à la recherche de précieux matériaux...
Après une traversée durant laquelle le jeune guerrier avait peaufiné ses techniques d'épée sur des Ettins sauvages, Ximeng arriva au passage de Borlis ou il put renouveller son équipement. La superbe qualité du travail nain fascinait Ximeng et s'il en avait eu les ressources monétaires, il aurait volontiers acheté une armure naine, ou peut être une paire de bottes fourrées, le climat des Cimefroides s'avérant particulièrement rigoureux... Ayant trouvé dans les montagnes les matériaux nécessaires, il eut la chance de pouvoir mettre la main sur du charbon de Damas chez un joallier nain. Désormais en possession des matières premières de ses futures armes. Restait à trouver l'endroit parfait pour débuter la cérémonie de forge : il fallait un endroit isolé, à l'abri de tous ou sa concentration pourrait atteindre son paroxysme. Cheminant dans les cimefroides, Ximeng décida de faire halte près d'un pic rocheux enneigé. Il y trouva une source d'eau chaude qui jaillissait de crevasses et un renfoncement à l'abri du vent permettant l'installation d'outils.
- c'est un endroit parfait, je dois désormais profiter de cette grotte pour installer un feu en dessous et le tisonner jusqu'a ce qu'il soit ardent et d'une vivacité extrême.

Les deux jours qui suivirent virent Ximeng se consacrer à tailler du bois et à entretenir une flamme jusqu'a ce qu'elle soit d'un rouge éclatant. L'apprenti forgeron plaça alors ses plaques de travail au sol et commença à battre le fer. Utilisant son sac comme soufflet il nourissait le feu d'une constante vague d'air, lui conférant ainsi une vigueur permanente.
Ximeng trempa le fer cinq fois et le laissa reposer.
Puis il se saisit des terres rares et les fondit dans un bac en y ajoutant le charbon de Damas. Il travailla ce mélange de métal fondu à blanc pendant dix heures. Les crampes se faisaient sentir dans les bras du jeune homme mais sa concentration demdeurait inébranlable. S'il échouait, il devrait garder avec lui une arme ratée toute sa vie.
Une fois que la fonte fut débarrassée de ses impuretés, Ximeng lui fit prendre la forme du coeur d'une épée. Ximeng ne s'était jamais véritablement posé de question sur le type d'arme qu'il souhaitait créer. Il avait appris en remier lieu a manier l'épée et par corollaire créer une épée lui semblait naturel.
Mais soudain il aperçut les éclats de son épée brisée lors de l'affrontement avec le sorcier en Kryte. Celles ci formaient deux pointes...Ximeng eut un sourire et scinda la fonte de Damas en deux, réalisant deux coeurs distincts d'acier de Damas. Puis il se saisit des orbes magiques et les plongea dans deux cavités de pierre naturelle qui se situaient sur le sol de la caverne. Il les remplit de métal en fusion faisant fondre la neige et les orbes instantanément. L'un prit une teinte azur tandis que l'autre prit une couleur pourpre.
Recouvrant les coeurs de ses dagues avec d'un coté la mixture pourpre et de l'autre le mélange bleuté, Ximeng sentit qu'il touchait au but.
Il ne lui restait plus qu'a finaliser l'enveloppe de ses dagues. La fatigue gagnait le jeune forgeron et pourtant une excitation l'empêchait de succomber au sommeil. Il réalisa un alliage à base de fer de Deldrimor, de titane et de Lutécium pour l'extérieur des dagues. Lorsqu'il fondit et se mit à battre le tout ensemble, Ximeng éprouva une sensation d'intense joie et de labeur récompensé.
Ses dagues étaient désormais finies,du moins les lames, et Ximeng ne put s'empêcher de remarquer les irrégularités volontaires sur les bords de chaque dague. L'une possédait des vaguelettes bordant le fil, tandis que l'autre arborait un motif plus agressif, en forme d'arêtes. Etrangement, un halo de couleur différent émanait de chacune des armes. Malgré le fait que les orbes magiques aient étées fondues dans le coeur, elles diffusaient une douce lueur bleue turquoise et rouge rubis.
La forge avait duré vingt-six heures et Ximeng dut se reposer au moins autant que le métal auquel il avait consacré son âme.
Le lendemain, Ximeng finalisa ses dagues en fixant la garde et les soies. Il se servit pour cela de ronce de noyer quadrillé par ses soins afin d'avoir ses dagues parfaitement en main quelles que soient les conditions d'affrontment.
Il ne restait plus qu'a leur donner un nom...mais Ximeng était trop indécis pour baptiser ses dagues...il choisit de poursuivre sa route en y réfléchissant. Il se dirigeait dès a présent vers Ascalon, la ville immense réputée pour la qualité de son enseignement martial. Ximeng espérait y faire la connaissance d'une maitre au moins aussi talentueux qu' Helmar l'était dans la forge.
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeDim 3 Sep à 22:11

Epuisé par sa traversée des Cimefroides ou ses dagues avaient sans effort pénétré maintes fois les chairs des ennemis s'étant dressés devant lui, harassé par l'omniprésence de personnes bruyantes contrastant radicalement avec le calme des montagnes, Ximeng préféra s'arrêter à une taverne située près du Tribunal de Grendich.

S'installant dans la taverne ou régnait un ambiance chaleureuse de ripaille, Ximeng alla demander au tenancier s'il connaissait un lieu digne d'intérêt pour parfaire ses connaissances martiales. Son interlocuteur l'informa de la présence de l'académie Militaire Royale d'Ascalon au coeur de la cité délabrée. Malgré la pauvreté infrastructurelle d'Ascalon, cette ville jadis prospère et puissante disposait toujours d'excellents instructeurs afin de former les jeunes habitants désireux d'entrer dans la milice du Capitaine Calhaan. L'enseignement de guerre couvrait, disait-on, de vastes domaines : archerie, escrime, science des engins de guerre, formation magique, apprentissage de la survie en solitaire, travaux en escouades...tout était fait pour que les guerriers d'Ascalon puissent faire honneur à Leur Roi au moins autant que celui-ci s'obstinait à protéger son peuple des Charrs.
Ximeng quitta la taverne et, passant par les Basses-Terres de Diessa, marchait d'un bon pas en direction de la place Piken, sa prochaine destination. Alors qu'il se hâtait pour ne pas se faire surprendre par la nuit, Ximeng fut le témoin d'une scène comme on lui en avait raconté maintes fois : des Charrs faisaient irruption dans un village et pillaient, brûlaient et tuaient jusqu'a ce que rien ne subsiste.
"J'arrive trop tard. Cet endroit est déja anéanti...il ne me servirait à rien d'abattre ces monstres hirsutes...de plus je ne sais pas s'il n'y a que la petite douzaine de monstres que je peux apercevoir, ce serait courir un danger inutile."
Non pas que Ximeng craignait ces créatures, mais il savait que les Charrs se plaisaient à cacher leur véritable nombre pour surprendre leur ennemi.......
.....
...

Une fois alors qu'il traversait les collines d'Ascalon il dut affronter trois charrs lame-tempête qui se dressaient devant lui. Une fois taillés en dés, le jeune homme eut la désagréable vision du reste de l'escouade Charr, composée de dix autres monstres tenter de venger leurs camarades en surgissant d'un coteau avec le soleil dans leur dos afin d'aveugler Ximeng.
Le plus hardi des Guerriers Charrs eût l'honneur de recevoir la dague bleue de Ximeng dans l'oeil droit et en s'écroulant, il enfonça la lame dans son cerveau, résultant en une mort rapide. Serrant sa dague rouge dans sa main gauche naturellement plus adroite, Ximeng esquiva les carreaux de l'arbalétrier Charr en serrant de près un Marchecendre. Celui-ci parvint a frapper Ximeng au torse avec sa canne, mais Ximeng saisit la canne, frappa le marchecendre a la tête et rompit la canne en deux. Seulement sonné, le marchecendre tenta un coup de poing de sa grosse patte griffue mais il fut intercepté par la dague pourpre qui lui ouvrit la boite cranienne de part en part, d'une oreille à l'autre. Les autres guerriers Charrs, décontenancés par cet assaut vigoureux, établirent un nouveau plan d'assaut et formèrent un cercle afin d'entrourer leur proie. L'arbalétrier arrosait constamment la position de Ximeng, et celui-ci se trouvait déconcentré par ces tirs incessants.
"tant pis....je les finirai à la main !"
ria t-il en prenant appui sur l'épaule d'un Charr Eviscérateur, avant de lancer sa seconde dague vers l'arbalétrier. La créature fut atteinte au poitail et Ximeng devina qu'il ne portait pas d'armure lorsqu'il vit sa dague transpercer le Charr.
"Trois à terre, reste sept, héhéhé !"
fit Ximeng en analysant les déplacements des six guerriers charrs qui jouaient de leurs ustensiles près de lui en grognant. Le dernier des charrs, un Moine Guérisseur, représentait une menace qu'il fallait écarter rapidement , sous peine de voir le combat s'éterniser.
Soudain, les six guerriers chargèrent et Ximeng n'eut d'autre choix que de bondir au dessus d'eux en prenant appui sur l'un deux. Evitant de justesse les lames qui fendaient l'air autour de lui, Ximeng atterrit dans le dos de ses assaillants, avec une vue parfaite sur le moine, désormais totalement à decouvert...

Courant droit sur lui, Ximeng ramassa au passage un fragment de canne brisée et porta une puissante frappe d'estoc à l'estomac de la bête. La forme saillante du bois de la canne en ébène s'enfonça dans les tripes du moine et celui-ci s'écroula lourdement sans même avoir pu se soigner. Les guerriers, un moment stupéfaits, chargèrent Ximeng en poussant un hurlement du guerre tonitruant.
Le plus rapide, celui qui arriva sur Ximeng en premier n'eut pas le temps d'anticiper le balayage que fit l'humain...emporté par sa course, le Charr, sous l'effet du "ciseau" qui lui fit perdre l'équilibre, tomba au sol lestement et s'enfonça sa propre hache dans le corps. Deux autres charrs firent un mur de leurs boucliers, en les plaçant au niveau de leur visage. Ximeng les prit de dos, bondit à hauteur de leur visage et plaça deux coups de genou secs et quasi-simultanés à l'occiput des deux Charrs. Ceux-ci eurent les vertèbres brisées et s'affaissèrent comme des pantins auxquels on aurait coupé les fils.

Restaient alors trois charrs...deux des créatures essayèrent de lancer leurs épées massives vers Ximeng. Surpris, le jeune homme eut le mollet entaillé par une des épées crénelées mais parvint à foncer sur les deux Charrs à présent désarmés.
Il leur lança un nuage de poussière dans les yeux et mit un terme à la vie du premier avec une frappe de paume au torse, dont l'impact énergétique atteignit et détruisit le coeur de la bête. Le second n'eut pas le temps non plus de recouvrer la vue car la semelle de Ximeng alla se loger dans sa gorge, éclatant du coup le larynx et le cou de son adversaire.

Le dernier, totalement désemparé, ramassa les dagues de Ximeng pour ensuite s'en servir contre leur créateur. Le Charr, peu habitué a manier des armes aussi légères, donnait des coups dans le vide car ses gros bras rendaient le movement des petites armes très prévisible. Alors qu'il asséna un coup de dague horizontale, Ximeng perçut une ouverture et en profita. Une fois la dague passée devant lui, Ximeng appuya sur le bras du Charr dans la direction du coup, accélérant de ce fait la vitesse et li'nertie du mouvement. Le Charr fut surpris et ne put ralentir son bras à temps. La pointe acérée de la dague pénétra profondément son bras droit et le fit saigner violemment. Ximeng décida d'en finir. Il donna un coup de pied circulaire ventral très puissant qui fit se plier le Charr, étouffé par la violence de l'attaque. Ximeng s'approcha du Charr, le fixa dans les yeux à moins de dix centimètres de lui, récupéra ses dagues et les enfonça dans les côtes du monstre. Le Charr et Ximeng continuaient à se fixer alors que l'homme faisait tourner ses dagues dans la chair pour en accentuer la douleur et que la bête rendait son dernier râle.....
......
...


Cette réminiscence ramena Ximeng à la raison. il ne pouvait aller attaquer les Charrs pillant ce village sans connaitre leur nombre. Mais alors qu'il évaluait les risques, il vit un Charr Porteflamme saisir une petite fille d'environ dix ans avant de sortir un coutelas rouillé de sa poche droite. C'est alors que notre observateur comprit que le monstre poilu, dont la stature et le rang étaient parmi les plus importantes au sein des forces Charr, allait racler la lame de son coutelas sur le crâne de la petite pour en faire un scalp qu'il ajouterait à ceux déja présents en trophées sur ses épaules.
Le sang de Ximeng ne fit qu'un tour. Trop loin pour lancer une dague pour sauver l'enfant, trop à découvert pour charger les Charrs, il se saisit d'un arc laissé sur le corps d'un villageois.
Totalment inexpérimenté avec ce type d'arme Ximeng calma son souffle, banda l'arc, visa et tira en direction du Porteflamme. La flèche alla se planter avec force précisément la ou XImeng le désirait : la gorge du Charr.
"Désolé pour pour la vision d'horreur, petite..."
se dit Ximeng "mais à mon avis tu en as déja vu bien assez pour un enfant de ton âge. N'aie crainte, j'arrive."
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeDim 3 Sep à 22:19

Alors que leur leader sombrait dans la mort, les Charrs présents tentèrent de localiser la provenance du tir. Ximeng utilisa une ruse vieille comme le monde : il prit une torche gisant au sol, l'alluma et la jeta près des Charrs afin que ceux-ci relâchent leur attention de l'enfant. Celle-ci s'était recroquevillée sur elle-même quand le Porteflamme avait été foudroyé par le trait de son "sauveur". Les Charr, ivres de colère fondirent sur l'emplacement de la torche jetée par Ximeng, délaissant la petite en la jetant à terre avec violence. Le "sauveur" parvint à emmener l'enfant en sûreté au milieu de sacs de toile éventrés dans lesquels il conseilla à la petite de s'y cacher jusqu'a ce qu'il revienne. L'enfant aquiesça mais au moment ou Ximeng allait la quitter pour affronter les Charrs, elle lui serra la main, le suppliant de ne pas la laisser seule au milieu de ces "gros ours ayant tué papa et maman" selon ses termes. Pendant une fraction de seconde, Ximeng grava la vue de cette petite fille fragile et implorante dans son regard, et sa haine redoubla d'intensité. S'assurant que les sacs ou se trouvait l'enfant étaient loin du lieu du massacre à venir, Ximeng s'approcha en silence des Charrs désormais inspectant les herbes hautes afin d'y trouver la personne responsable de la mort de leur chef.
Ximeng entama son ballet de mort en lacérant le visage des trois Charrs de plusieurs coups de dagues bien placés, les rendant aveugles et sévèrement blessés. Une fois achevés, Ximeng fut frappé de stupeur lorsqu'il aperçut un Lame Tempête, seul, hurler à sa vue et courir chercher du renfort.
Alors qu'il le poursuivait, Ximeng ressentait une sorte de gêne de ses sens, comme si une présence menaçante s'évertuait à le plier à sa volonté.
Quelle énergie incroyable je ressens...malgré la fuite de ce Charr je ne peux me concentrer sur autre chose que sur cette sensation de haine qui m'emplit...mais cette haine n'est pas la mienne. Ahurissant...

Alors qu'il poursuivait le Charr et que tous deux s'éloignaient du village qui achevait de se consumer, Ximeng fut pris dans un piège et eut les jambes fusillées par des morceaux de bois sortant avec puissance du sol. Incapable de courir, Ximeng tira de sa ceinture une flasque de liquide bleu dont les propriétés solidificatrices sur les os étaient fantastiques.
Alors que la sensation de douleur disparaissait, le Charr faisait de même en terminant sa course au sommet d'un coteau, à trois cents mètres de Ximeng. A peu près rétabli, ce dernier toisa le Lame-Tempête du regard et pointa une de ses dagues en sa direction.
Le Charr, étrangement se mit à rire, d'un rire bestial et de fort mauvais augure...soudain il tira du sol un brasero qu'il alluma à l'aide de la magie.
Oh non...pas encore... pensa Ximeng qui avait deviné que cela était un signal de ralliement de tous les Charrs capables de voir ce symbole dans le ciel.
Sans surprise, ce furent une ribambelle de Charr qui arrivèrent dans un fracas de métal et de hurlements assourdissants. Toutes les patrouilles des Basses-terres de Diessa avaient étéés rameutées par le signal de détresse du Charr Lame-tempête et il semblait que désormais c'était bel et bien Ximeng qui était en détresse. Face à lui, plus de cinquante Charrs de tous types lui faisaient face. Autant dire qu'une mort certaine l'attendait car s'il était capable d'en emmener plusieurs droit à la mort, Ximeng ne saurait survivre aux assauts des magiciens et archers qui prenaient leurs positions. Sentant son estomac se nouer devant l'inégalité de ce combat, Ximeng serra ses dagues couvertes de sang, coupa les lanières de son armure de cuir bouilli et fit tomber son plastron. Puis en fixant les Charrs il s'entailla le torse en formant une croix puis lécha le sang qui coulait pour essayer d'entrer en état de fureur guerrière.
Devant cette manifestation de défi et de mépris de leur puissance, les Charrs guerriers accururent droit sur Ximeng.
Les archers ouvrirent le feu.
Les mages incantèrent.
Les moines lancèrent leurs sorts de protection sur les assaillants.

Et très rapidement Ximeng fut submergé par un flot incessant de métal tentant de le trancher en deux avec hargne, de pointes d'acier essayant de transpercer sa chair, de sorts de diverses écoles élémentaires s'abattant autour de lui.

Les premiers Charrs tombèrent sous les assauts de l'humain qui défendait sa vie avec fougue. Sa peur de mourir était telle qu'il lui était impossible de penser rationnellement. Il agissait comme un animal acculé, poussant des cris a chacune de ses frappes, chacune de ses blessures. Ximeng se défendait avec l'energie du désespoir, sans possibilité de fuite car sur un terrain trop a découvert. Les archers auraient eu vite fait de lui planter une dizaine de flèches dans le dos si Ximeng quittait le mur que formaient ses assaillants. De très longues minutes s'écoulèrent, et Ximeng accusait coupure mineure sur coupure, coup de crosse sur coup de crosse. Les mages et archers n'osaient pas encore entonner leur pluie de mort incandescente par crainte de tuer leurs congénères.
Je....j'en peux plus...mal...qu'est ce que ça va être quand ils se mettront a utiliser de la magie...

Des vingt Charrs guerriers, il n'en restait désormais plus que cinq. Les dagues de Ximeng avaient fait leur oeuvre en faisant choir les ennemis de leur créateur. Mais celui-ci, les jambes usées, les bras tailladés, le corps meurtri, le crâne fêlé souffrait mille morts lorsqu'il abattit le dernier des guerriers. Mais aussi stupéfiante fut sa prouesse de massacrer vingt Charrs en combat au corps à corps, Ximeng ne savait que trop bien ce que cela signifiait pour lui.
Et ainsi, il posa ses armes à terre. Il se mit à genoux face aux archers qui bandaient leurs arcs. Son frêle corps exténué et couvert de sang attendait que les mages finissent de préparer leurs sorts de feu avant de sombrer dans l'oubli, dans cet endroit désolé et abandonné.

La première volée de flèches de la douzaine d'archers présents fut similaire à un peloton d'éxécution. Ximeng fut projeté en arrière sous l'impact des traits pénétrant sa chair...avant d'en ressortir tout aussi vite. Il hurla au supplice tant la douleur était atroce. Mais les bêtes, placées très loin de lui avaient visé la cible la plus facile à atteindre, le tronc. Or Ximeng était encore en vie malgré les flèches qui lui avaient vrillé le corps, sa tête avait étée épargnée et il était encore suffisament lucide pour avoir à supporter une douleur incommensurable.
Puis vint le tour des mages. Les huit Charrs lancèrent en même temps leurs boules de feu en direction de Ximeng. La carbonisation des jambes de Ximeng fut immédiate : sa protection en cuir fut réduite en lambeaux et ses membres antérieurs brûlèrent violemment. alors qu'il fut projeté dans les airs sous l'effet de souffle des déflagrations multiples, Ximeng ne put s'empêcher une dernière pensée amère : Me bruler les jambes...comme si j'avais pu m'enfuir...ces monstres ne savent vraiment pas viser...Maitre Helmar, je ne pourrai retourner auprès de vous...
A la pensée de savoir ses dagues récupérées sur son corps qu'il sentait mourir, Ximeng les ramassa et, avec ses dernières forces, les planta dans le sol afin qu'elles demeurent auprès de lui même dans l'outre-monde.
Les Charrs le laissèrent mourir et commencèrent à quitter la zone. Ximeng se savait perdu mais étrangement l'angoisse qu'il avait ressenti au début du combat avait quitté son esprit, il ne ressentait à présent que regrets et amertume.

Quelques secondes plus tard, sa respiration se saccada et il sentit l'étincelle de sa vie quitter son être.
Dans une ultime pensée il se rappela la vision apaisante de sa nuit cauchemardesque en Kryte...je...hahh...pars sans...hhhhh..savoir qui était......cette personne...tant pis....c'est la vie...
Et c'est un sourire ironique aux lèvres que Ximeng perdit la vie.


Ximeng, gisant sans vie sur le sol poussiéreux des contrées d'Ascalon, n'entendit pas la formidable explosion qui résonna à un kilomètre à la ronde et qui illumina d'une clarté aveuglante le ciel que la nuit achevait d'assombrir. Il ne vit pas non plus une silhouette massive se pencher au dessus de son cadavre encore chaud. D'une voix étouffée et solennelle celle-ci tint ces mots :

Mmmm... Il n'est pas trop tard. Je peux encore t'arracher du faucheur, brave combattant, mais pour cela tu devras lutter.
Et la silhouette apposa deux doigts à l'arrière du cou de Ximeng tout en le forçant a ouvrir la bouche et à avaler un liquide noir sirupeux d'apparence et d'odeur infectes.

A présent, lève toi, je ne t'ai accordé que du temps avant que la mort ne vienne te reprendre. Si tu veux vivre alors combats la douleur, combats le froid qui s'empare de toi, combats la faiblesse qui te parcourt et combats pour que l'étincelle de la vie regagne ton esprit.
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeDim 3 Sep à 22:21


Et alors qu'il sentait son esprit immatériel et son enveloppe à présent ectoplasmique voguer du monde des vivants vers les Brumes éternelles, lieu de toute création, Ximeng eut une impression de chaleur familière électriser son corps. A cet instant précis il put retrouver une certaine forme de force intérieure, alors que son énergie et sa combativité coutumière l'avaient quitté.
De la ou il était, une sorte d'antichambre pour esprits, faite de lumière pure dont la douce chaleur qui émanait des parois était rassurante, Ximeng se sentait ragaillardi et jugeait qu'il était capable de regagner son corps. Son heure n'était pas enore arrivée et il saurait se soustraire aux Brumes. Son énergie renouvelée le fit se sentir apte à franchir les rais de lumière retenant les âmes perdues dans ce sanctuaire avant qu'elles ne soint acheminées dans l'outre-monde.
Dans un intense effort intellectuel il arracha son essence vitale a ce lieu ou les âmes afffluaient en masse. Luttant contre une energie invisible l'empêchant de retrouver la vie, Ximeng se sentit défaillir mais brusquement la vision qu'il avait eue en Kryte se reproduisit de façon bien plus nette cette fois. La forme à laquelle appartenait l'aura puissante se dessinait plus précisément et Ximeng faisait tout son possible pour approcher cette image qui se tenait fièrement devant lui. Alors qu'il tendit la main pour toucher la halo ombreux émanant de la silhouette Ximeng eut l'horreur de voir cette représentation bienfaitrice se transformer en visage hideux et terrifiant, à mi-chemin entre un crâne hurlant et une femme riant de façon démoniaque.
Perdu dans ces visions cauchemardesques, Ximeng n'arrivait pas à rassembler en lui suffisament de courage afin de passer outre cette infâme créature qui lui barrait la route.

ConTempleEe tOon âAame jEUnne imbéEciIle...toOiii eT moOi somMMmees Vouuuéss à nee jaAAmaiisS coonNNaiTTre le BooNheuuUur...

Comment ? qui-es tu, saleté !! cesse de parler en moi !

TuuUUu ne coOmpreEnds pAAss ta VraIe NaaTuree...j'AtTendraI quE tU te laaisSSe déVoreeeR paR le MaaL...

Laissez moi ! je ne veux pas mourir, j'ai encore tant à accomplir !!!

TonN cOeuR ne RechErche quE la PuiSsanceeE...tUuu succccoMBeraAas et J'aAAtTendraiII...

ASSEZ !!! LAISSEZ MOI !!!


Et alors que Ximeng luttait contre ce cauchemar, il fut happé par la vie qui regagnait peu à peu son corps.


Lorsqu'il ouvrit les yeux, Ximeng était allongé à l'endroit exact ou il avait perdu la vie quelques heures plus tôt. Quelques heures car la nuit avait fait place à la pâle couleur du soleil levant qui irriguait les nuages azur du ciel d'Ascalon. Sans avoir de véritable explication à ce qui s'était passé, Ximeng hésita à descendre son regard sur ses plaies de peur de voir un corps suitant de pus et de sang.
A sa grande surprise, les flèches avaient étées retirées, les trous dans sa chair comblés avec une pâte gluante orangée, ses coupures nettoyées et épongées. Ses jambes carbonisées étaient noires de cendre mais ses os étaient ressoudés et les morceaux de chair éclatée et les boursouflures qu'avaient engendré les explosions de feu demeuraient imperceptibles. Sa profonde ouverture à la cuisse gauche était suturée et cautérisée. Ximeng souffrait grandement de sa faiblesse et de ses muscles endoloris mais il parvint à se mettre debout, chose qu'il pensait impossible.


Tu te sens mieux on dirait.


A ces mots, Ximeng se retourna aussi vite que son état le permettait et vit une personne a la stature imposante assise lui tournant le dos. Cape sur les épaules, capuche sur la tête, Ximeng ne pouvait savoir a quel homme il avait à faire.
Non sans méfiance le dialogue s'instaura :

Est-ce à vous que je dois d'être en vie ?

Si on veut.

Alors je me dois de vous remercier...mais je n'ai rien à vous offrir...

L'argent ne m'intéresse pas.

Le silence s'installait et Ximeng n'appréciait pas les courtes réponses qui le mettaient mal à l'aise.

Comment avez vous pu...me soigner ? et mes jambes...je les ai vues brûler et éclater...

Oublie ça.

Ecoutez, je ne comprends pas : je vous dois la vie et vous ne semblez pourtant pas me porter d'intérêt. Je voudrais des explications...au moins connaitre votre nom par exemple ! le mien est Ximeng, mais mon nom de famille est sans importance à vos yeux probablement.

Hmph...

Je...enfin...

Le fait de t'avoir remis sur pied ne me force pas à te dévoiler mon nom.

Ximeng se sentait de plus en plus destabilisé. De plus l'homme dégageait une aura qui donnait des nausées à Ximeng...à moins que ça ne soit l'odeur de la pâte orange sur ses blessures. Alors qu'il voulait essuyer un peu de pâte coulant d'une plaie à l'abdomen, l'homme lui dit :

N'y touche pas, laisse tes plaies en l'état. Toucher ton abdomen pourrait créer une hémorragie interne.

Mais comment savez-vous que j'ai touché cette plaie ? vous ne me regardez même pas...c'est d'ailleurs à peine si vous me parlez...

Disons que je sais appréhender le monde qui m'entoure...heu...Ximeng.

Ah...merci pour le conseil... et vous êtes ?

On verra pour les présentations après le combat.

Quoi ? mais les Charrs ont fui ! persuadés de m'avoir tué !

J'ai aperçu une compagnie Charr approchant de notre position. Ils doivent être vexés que j'aie tué cinquante de leurs foutus mages.

Cinqu...?

Et alors que ce nombre le rendait incrédule, Ximeng regarda le coteau ou les archers et mages Charrs avaient pris position pour le tuer. Ce coteau était méconnaissable, un cratère d'une dizaine de mètres de diamètre en lieu et place des Charrs...à l'odeur de chair calcinée et de poils brulés on devinait que nul n'avait survécu à ce qui avait fait un tel trou.

Que...s'est-il passé ici ? c'est vous qui avez fendu ce coteau en deux ?

La capuche masquant le visage de l'homme eut un mouvement de va-et-vient affirmatif.

Incroyable...vous êtes surement un puissant élémentaliste...

Non.

? mais alors...comment ?

Silence, les voici qui arrivent.

Le grondement de la terre s'intensifia alors que la compagnie Charr approchait des deux humains. Plus de quatre-vingt têtes monstrueuses se profilaient à l'horizon dans un vacarme de tambours de guerre et de cris bestiaux. Il y avait de tout. Mages, guerriers, guérisseurs, envouteurs...et même un des généraux Charrs supervisait l'ensemble : Bonfazz Crèvehaine, le plus retors des nécromants Charrs.

Jamais nous ne pourrons les vaincre...c'est pure folie que de rester ici, partons. J'ai laissé une enfant dans le village détruit au nord.

Il y a encore beaucoup de personnes en vie dans le village. Réfugiées dans les caves. Si nous fuyons, les Charrs les extermineront.

Ils sont trop nombreux, même pour vous qui avez tué mes bourreaux...et je ne peux me battre pour vous aider...

Je sais.

Face à quatre-vingt Charrs vous allez mourir...allons chercher les villageois et fichons le camp !

SILENCE !

Le ton autoritaire et sec avait cloué Ximeng sur place.

Et si nous fuyons, que crois tu que ces Charrs feront ? Ils vont détruire un autre village peut être plus grand à quelques lieues d'ici. Nous deux représentons la seule ligne de défense car la garde royale a étée décimée. Je sais que tu ne peux te battre vu ton état alors je te demande instamment de me laisser me concentrer afin d'abattre cette compagnie.

A vous seul ?

A moi seul.


A ces mots l'homme tira de son fourreau à la cuisse un falchion, épée assez lourde mais néanmoins destinée à être utilisée à une main. Puis de sa ceinture il sortit un tanto, épée très courte pour le combat rapproché. Le falchion a garde noire dans la main gauche, le tanto à garde blanche dans la main droite, l'homme s'approcha du coteau pour dominer la vallée ou les Charrs progressaient et n'étaient plus qu'a dix minutes de marche d'eux. Ximeng, en boitant, se plaça à coté de lui pour regarder l'impressionante armée avancer.

Ouvre tes yeux, ça va bientôt commencer.

Et l'homme descendit le monticule de terre ravagé par le cratère, glissa sur la pente dudit coteau et arriva dans la vallée en contrebas, face aux Charrs.
Il se dressait ainsi, devant quatre-vingt Charrs emplis de haine, les yeux exorbités, hurlant par envie de combat, de mort et de chair à trancher. Les Charrs étaient rangés stratégiquement : quarante guerriers devant, dix archers, peu derrière eux, puis suivaient quinze élémentalistes Charr, et la garde de nécromants marchecendre et moines eclatspirituel de Bonfazz.

Un long cri de guerre Charr se fit entendre quand Bonfazz ordonna à ses guerriers de plier toute opposition se dressant devant leurs pattes griffues. Puis il fit charger ses guerriers pour raser d'un seul coup le village dont les seuls obstacles étaient le coteau délabré et l'homme en cape.

Soudain celui-ci planta ses deux lames dans le sol et tira de sa cape un arc rangé dans son dos. Cet arc était étrange mais Ximeng réalisa rapidement qu'il était plié en deux à partir de la fenêtre d'arc. L'homme déplia l'arc et celui-ci s'avéra de taille extrême. C'était un arc composite aux reflets argentés et visiblement monté de façon artisanale par un armurier de grand talent. Saisissant une flèche de son carquois à la cuisse, il banda l'arc, visa le ciel et demeura immobile alors que les Charrs poursuivaient leur course droit sur lui.


Dernière édition par le Lun 2 Oct à 13:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Adou   Chroniques Martiales Icon_minitimeMar 5 Sep à 18:45

wouaou! je suis impressioné, personellement je n'ai pas lu tout mais chapeau pour l'imagination et la motiv de taper ce roman^^

Shocked
a pluche! afro
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Brackh

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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeMer 6 Sep à 13:41

afro Bah moi j'ai tout lu, et je suis frustré de ne pas connaitre la suite!

C'est génial, j'adore, surtout ne t'arrête pas, je veux la suite!

Encore, encore, encore...
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeSam 9 Sep à 12:15

c'est vrai que c'est pas mal ^^
ta pas mal la main?? lol!
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Sabal

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MessageSujet: taeron   Chroniques Martiales Icon_minitimeJeu 21 Sep à 20:22

je suis epoustouflé. mais je te le dis de suite je n'ai pas encore lu, j'ai constaté la longueur lol! .

ona un deuxieme écrivain chez nous avec tara donc cheers .

si je m'y met aussi ça risque d'etre obscure.

study
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeJeu 21 Sep à 21:02

afro Allez montre nous le coté obscure de ta force Sabal!^^

lol! Longue vie aux écrivains de génie...
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Taeron

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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeVen 22 Sep à 4:13

Rho oui soyons obscuuurrrs.... Twisted Evil
Je planche actuellement sur la suite de mon récit avec l'interaction de l'homme en cape sur le destin de Ximeng et l'espérance de vie des Charrs... cyclops
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeMar 10 Oct à 0:47

Ximeng sentait sa gorge se nouer devant l'impressionnante armada Charr fondant droit sur lui. Ne pouvant rien faire d'autre que de placer ses espoirs de survie et ceux des habitants des villages environnants sur la capacité du guerrier à stopper les monstres, il entendit soudain le commandant Charr lancer l'attaque totale.
Alors que les Charrs étaient désormais à moins de trois cents mètres d'eux, l'homme tint ces mots :

Que Melandru vous consume. Puissent l'Honneur et la haine être mes alliés au combat !

L'homme exhala de l'air de ses poumons et fit fuser son trait haut dans le ciel. Aveuglé par le soleil alors que la flèche se dirigeait vers l'astre du jour, Ximeng ne comprit que trop tard ce qui attendait les créatures hirsutes courant droit sur eux, hurlant et frappant leurs boucliers pour intimider la frêle résistance qui s'opposait à eux.
La flèche tirée de l'énorme arc de siège vint s'écraser avec force au sol, activant les pièges explosifs disposés par l'homme en cape. En un instant, une puissante déflagration engouffra les Charrs guerriers qui n'eurent même pas le temps d'être protégés par les moines.
Les pièges réalisés a base de soufre, poudre noire, salpêtre et magnésium s'embrasèrent tous ensemble car ayant étés parfaitement disposés. L'odeur dégagée par ces produits fit tourner de l'oeil Ximeng, mais les relents de chair carbonisée achevèrent de le faire vomir. Incrédules, les troupes restées en retrait semblaient figées, comme ébahies par la formidable explosion ayant anéanti toute leur force de contact.

Mmm...cette odeur de mort...la peur qui s'installe en eux les fera fuir.

Immédiatement après cette réflexion, le commandant Charr attrapa un porte-étendard qui avait eu le malheur de reculer pour fuir. Le saisissant à la taille, il le brisa en deux de sa puissante poigne, avant de l'éviscérer et d'hurler un ordre d'assaut à ses troupes.

Il a remotivé ses troupes...le combat ou la mort de sa main pour les fuyards. Audacieuse stratégie, nous n'avons plus de pièges prêts à fonctionner ! Même s'il ne reste que des mages et des archers ils sont capables de nous tuer une fois à portée. Nous allons dev..

Exact. Reste donc à les empêcher d'atteindre leur distance de tir.

Et comment ? Sans baliste ou catapulte on ne pourra pas empêcher tous ces mages d'approcher...à moins que vous n'ayez un trébuchet sous votre cape ! C'est la fin...

Hmph...ce manque de courage me consterne...lamente-toi et regarde comment on supprime un moine du champ de bataille.
L'homme à la voix enrouée attrapa de son carquois à la cuisse une flèche à pointe en dents de scie couverte de poudre ocre. Il banda son arc droit sur un Charr brandissant son sceptre de guérison et la corde fit le reste. Promptement, la flèche se rua dans le poitrail du charr et, après avoir chancellé quelques instants, ce dernier s'effondra, accompagné par ses plus proches congénères, frappés du même symptôme, comme s'ils avaient trop forcé sur la bière naine.

Cette neurotoxine faite à base de cervelle de Marcheur de Tempête est indiscutablement efficace...testons d'autres joyeusetés !

Et l'homme de prendre de nouvelles flèches aux formes variées et enduites de poisons et acides versatiles. Ximeng remarqua que la posture de l'homme demeurait impassible alors qu'il alignait Charr sur Charr et que ses flèches faisaient des massacres dans les rangs adverses, surpris de pouvoir être touchés de si loin. Bien qu'il ne pouvait voir son visage, Ximeng devinait sans peine que celui-ci était fermé et concentré sur le combat. La dextérité de l'archer était telle qu'il ne manqua sa cible pas une seule fois. Une fois son carquois vide, il dégaina ses lames.
Ximeng se trouvait dans un état second à cause de ses blessures mais surtout devant cette manifestation de puissance ahurissante émanant d'un seul homme.
Lorsque l'homme se mit à avancer vers les Charrs, il n'en restait plus qu'une douzaine.

Les archers restants ouvrirent le feu sur la silhouette en cape qui s'avançait en marchant d'un bon pas droit sur eux. Leurs flèches furent déviées par les lames que le guerrier agitait avec précision, quand il n'évitait tout simplement pas les traits d'un pas léger ou d'un mouvement de buste d'esquive. Les quelques élémentalistes ayant survécu lançaient des boules de feu qui brulaient la cape de l'homme avant de s'éteindre aussitôt. Une telle résistance aux attaques magiques du plan du feu était incroyable, presque inhumaine car Ximeng ne connaissait que les Centaures aptes à absorber l'énergie de l'eau et du froid. Les élémentalistes essayèrent toute une panoplie de techniques de feu, pluies, brulûres, traits magiques mais rien n'y fit. Même les puissants météores s'abattant sur l'homme, ne le ralentissaient pas.
Paniqués, ils tentèrent de fuir mais le tanto de l'humain vint se loger tour à tour dans leurs entrailles.
Les archers, à court de flèches foncèrent sur lui pour tenter de le broyer en usant de leur grande force physique. Le premier n'étreignit que le vide avant de se faire découper de part en part par le falchion. Le second Charr archer lança son arc sur le guerrier mais celui-ci l'intercepta, fonça droit sur son propriétaire et lui enfonça sa propre arme dans l'oeil gauche. Le dernier des survivants archers parvint à attraper le guerrier aux épaules. Se sentant inférieur physiquement, l'homme se laissa tomber en arrière, plongea sa lame dans le corps du Charr en le transperçant, et fit une roulade arrière tout en maintenant sa garde verrouillée dans le corps de la bête. L'acrobatie terminée, l'homme était au dessus de la bête, la bête était allongée au sol le visage crispé par la douleur et le falchion était situé entre l'estomac et le foie.

Désormais seul restait le commandant Charr Nécromancien Bonfazz Crèvehaine et le guerrier, qui avait retiré son falchion à garde noire d'ébène de la carcasse à ses pieds pour le saisir à deux mains, se doutait bien qu'un Charr plus grand de deux mètres que ses congénères et maniant la magie de malédiction n'allait pas se laisser tuer d'une frappe d'estoc portée à une main.

Hébété par la tuerie ayant précédé le face-à-face qui s'annonçait à présent, Ximeng voulut s'approcher de ce qui allait être une bataille épique. franchissant les monceaux de Charrs gisant au sol, il prit position derrière une rangée d'arbres à demi-calcinés afin de se protéger des diverses techniques qui allaient être lancées durant l'affrontement.
Les deux adversaires se jaugeaient mutuellement. Le Charr, loin d'être aussi stupide que ses subordonnés à présent voyageant vers l'outre-monde se méfiait de cet étonnant humain. Ce dernier avait parfaitement reconnu Bonfazz et était déja en train d'effectuer un grand travail de préparation mentale dans le but de résister aux futurs puissants assauts mentaux de la créature.
L'atmosphère se faisait pesante autour des deux opposants, et le temps semblait se figer. D'une part une aura malveillante et excessivement hargneuse émanait du Charr géant, tandis que l'être humain dégageait une énergie pure, faite de haine et de tristesse qui semblait limiter le Charr dans sa tentative d'approche...

La phase d'intimidation battait son plein, lorsque le Charr fit le premier mouvement. Une frappe de son bâton de malédiction démesuré fut asséné verticalement sur le guerrier qui eut à peine le temps de se mettre en garde haute pour limiter la force d'impact. Le choc résonna alentour et Ximeng s'aperçut que les chausses du guerrier s'enfonçèrent de quelques centimètres dans le sol tant la force de la bête était prodigieuse. Repoussant le bâton sur le coté en le faisant glisser le long de sa lame, le guerrier tenta une série d'attaques à l'épée que le Charr para sans effort, se payant le luxe de se moquer de l'humain après ses vains assauts. Ximeng vit le guerrier s'enerver car ses frappes se faisaient plus directes, moins techniques en somme moins réfléchies car guidées par la frustration.


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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeMar 10 Oct à 0:50

Il semble handicapé par quelque chose...sa vitesse de frappe est grandement diminuée et pourtant il a l'air pressé de terminer ce combat. Se pourrait-il que le Charr soit plus fort que lui malgré son aisance a tuer ses congénères ?

A mesure que l'humain attaquait, le Charr riait car tous ses coups n'attaignaient que le vide. Se malédictions parvenaient à entraver l'humain et celui-ci,bien que luttant de toutes ses forces ne pouvait donner la pleine mesure de son talent. Plein de fureur le guerrier fit une attaque banale d'estoc frontale mais alors que Bonfazz s'apprêtait à la parer, le guerrier le frappa avec la garde de son arme au niveau de ventre avec une grande force, ce qui fit tituber le Charr. Profitant de cet instant de faiblesse, l'homme passa derrière le Charr et parvint à lui mettre de nombreuses tailles dans le dos, chacune d'elles étant accompagnées d'un cri féroce.
Ximeng remarqua que ces cris contrastaient avec la voix étouffée et posée de celui qui l'avait secouru quelques instants plus tôt. Pour chaque assaut à l'épée touchant sa cible, le hurlement de rage qui s'en suivait lui semblait terrifiant...comme si le guerrier perdait la raison au combat, comme cela lui était arrivé en Kryte.

Alors que le Charr avait une attitude arrogante aux premiers échanges de ce combat, il était désormais clair que c'était lui qui avait le dessous. Le guerrier parvenait à installer une pression qu'il ne pouvait repousser, les coups fusant désormais dans tous les sens, et il parait et bloquait à grand-peine le falchion adverse. Même si les assauts de son pitoyable adversaire étaient désordonnés, ils avaient retrouvé leur précision et leur panache.

Après dix minutes d'assauts ininterrompus, Bonfazz fit un bond en arrière, acculé et sévèrement blessé. Retombant lourdement et faisant trembler la terre, il se mit alors à incanter un puissante malédiction.

Non ! Il va...

Se tranchant les bras avec ses énormes griffes, le Charr termina son incantation en sacrifiant son propre sang. Avant que le guerrier ne pût l'en empêcher Bonfazz créa une atmosphère rougeâtre autour de lui, que Ximeng n'avait jamais vue.

Du vampirisme...ce n'est pas ça qui te sauvera.. lacha laconiquement l'humain.

sachant pertinemment que chaque attaque que Bonfazz allait lui porter lui permettrait de se soigner en absorbant son énergie vitale, le guerrier décida de porter une combinaison de taillades puissantes pour en finir avec cet adversaire coriace. Fonçant sur lui, lame en avant, cape flottant au vent, il ne vit pas le sourire monstrueux se dessinant aux coins des lèvres de la bête.

Il utilise une magie élémentaire !!! Attention !!

Les avertissements de Ximeng furent vains. La prison de glace lancée par Bonfazz eut raison de la fougue de son adversaire en paralysant ses jambes dans le froid. Désormais incapable de se mouvoir, le guerrier regretta son empressement. Avec lenteur, savourant son triomphe sur son adversaire désemparé, Bonfazz s'approcha du guerrier dont le corps et les vêtements étaient recouverts d'une épaisse couche de givre. Seuls le buste et la tête encapuchonnée du guerrier étaient libres de mouvement.

Bonfazz n'attendit pas avant de commencer à labourer le corps du guerrier avec ses griffes acérées, déchirant la chair et les habits de l'humain. Plus les secondes s'écoulaient plus Ximeng s'en voulait de ne pouvoir aider son compagnon, horriblement mutilé et saignant de tous les endroits que le Charr s'amusait à viser.

Lorsqu'il eût décidé qu'il s'était suffisament diverti, Bonfazz attrapa le corps du l'humain, brisant la glace du même coup. Mais quelque chose se passa quand l'énorme bête poilue fixa le regard du vaincu. Effrayé, il recula en poussant un gémissement de terreur.

Gisant prostré au sol, la cape arrachée et tombant en lambeaux, le guerrier vomissait du sang par grandes quantités mais parvint avec toutes les peines du monde à se relever.

Je ne peux pas mourir ! Pas encore...maintenant...à ton tour se subir mon courroux ! Crève, vomissure immonde !

Ximeng fut abasourdi par cette voix magnifique, cristalline et pourtant emplie de haine. Elle n'était en rien comparable au ton étouffé, grave et monocorde qui avait été tenu par son sauveur jusqu'alors. Le masque ayant été arraché par le Charr, sa voix devenait naturelle et révélatrice de la personne qui l'avait secouru.
Le Charr peinait à redevenir lucide. Il était recroquevillé sur lui-même, cherchant à retrouver son assurance passée.

Alors que Ximeng fixait le Charr, un morceau de tissu glacé et couvert de sang atterrit à ses pieds.
Mais c'est..sa cape ? fit assez stupidement Ximeng en attrapant l'étoffe lacérée. détournant son regard du Charr pour le poser à nouveau sur le guerrier, Ximeng se sentit défaillir.
Se dressait devant lui un être dont l'aura malsaine emplissait chaque insipration, chaque souffle du jeune assassin. et pourtant malgré ses boyaux qui se tordaient, son coeur battant à tout rompre et la sueur perlant sur son front brûlant, Ximeng était fasciné par la créature qui s'était révélée.



Une femme.
Envoutante, d'une beauté sombre.
Son immense colère accentutait les traits fins de son visage pur.
Le magnifique visage de celle-ci était en parfaite harmonie avec ce que Ximeng ne pouvait s'empêcher de contempler: son corps et la grâce qui émanait de celui-ci maintenant que la cape ne gommait plus l'agileté de ses mouvements.

Tu as peur, pauvre pantin ? Rien ne te sauvera de mon immense rage pour toi et ceux qui tuez sans raison les plus faibles. Seule la haine m'anime, et tu vas bientôt goûter à l'amertume de mon existence...

Ces paroles résonnèrent dans l'esprit de Ximeng alors que la femme s'avançait d'un pas léger pour économiser son souffle vers le Charr à qui elle adressait ces mots.
Le monstre n'eut même pas d'instinct de défense quand la femme le décapita. Accablé par la peur, il resta figé jusqu'à ce que la lame lui ôte la vie. Ximeng contempla la scène à quelques mètres de là. La guerrière demeura quelques instants agenouillée près du corps de son infortuné ennemi. Ses longs cheveux noirs cachaient l'expression de son visage.
La jeune femme tirait de sa ceinture une pommade que Ximeng reconnut car l'ayant aperçue en vente chez les Nains des Cimefroides : un mélange de graisse de Troll des montagnes, d'edelweiss et de sécrétion résineuse produite par les petites araignées des mines. Elle appliqua le remède sur ses nombreuses blessures corporelles, se cachant discrètement de Ximeng tout au long de l'opération.

L'assassin marcha vers la femme qui semblait à présent chercher quelque chose sur la dépouille du Charr.

Madame, heu...mademoiselle... murmura Ximeng excessivement gêné enfin, hem...peu importe...puis-je vous aider ? Laisser moi au moins panser ces larges coupures.

Le geste amical que fit Ximeng fut balayé d'un revers daidaigneux de la main par la femme.

Inutile. Quelques marques de plus sur mon corps n'ont aucune importance. Tu ferais mieux de vérifier si d'autres créatures hostiles n'approchent pas. Ah ! Les voilà...

La jeune femme tira de la sacoche du Charr des têtes humaines couvertes de sang par endroits, la plupart étant encore reconnaissables.

C'est affreux...ce sont les villageois, n'est-ce pas ? Regardez leur expression de peur ou de douleur...quelle horreur...que pensez-vous que les charrs en font, madame ? Des trophées ? tout cela me dépasse.

Si on veut, oui. Ils les apportent aux porteurs de la Flamme qui les placent dans leur brasier principal pour en nourrir le feu. Ils se servent ensuite des crânes calcinés des morts comme offrande à leurs Dieux du Feu.

C'est infect...ces saletés, je les traquerai et les pourfendrai avec mes fidèles dagues une fois rétabli. M'accompagnerez-vous gente Dame ?

Mmm...calme toi. Vu le nombre que nous avons abattu aujourd'hui, je suis certaine que cette partie d'Ascalon est tranquille pendant un bon moment. Je vais aller rendre les crânes des défunts aux villageois. Viens avec moi si cela te dit.

Sur l'heure, madame. Mais le village a été décimé. Seuls quelques enfants ont survécu...

Non. Comme je te l'ai dit, la plupart des personnes ne pouvant se battre ou qui ont eu le temps de se cacher se sont réfugiées dans les souterrains. Il vaudrait mieux pour ces personnes que nous les emmenions jusqu'a Ascalon. Même si la cité est en ruines, ses murs d'enceinte sont plus que jamais bien défendus et une petite communauté tente d'y prospérer grâce aux efforts de reconstruction.

Ximeng remarquait avec étonnement que les traits splendides de la guerrière s'étaient adoucis, et que son élocution s'était accrue, probablement du fait d'avoir étée contrainte de révéler son identité. N'ayant plus rien de son aspect extérieur à dissimuler, et ayant noué des liens de combat avec Ximeng, il était fort probable qu'elle s'était résolue à sa présence.

Votre verbe est désormais mon ordre, gente dame, je vous dois la vie, je vous suivrai jusqu'a ce que ma dette de vie envers vous soit réglée.

Ta valeur au combat est grande, Ximeng. Seule ta hardiesse t'a fait comettre une imprudence, tout comme moi à l'instant. J'accepte ta compagnie mais il est exclu que tu aies une quelconque dette envers moi. Si nous sommes amenés à cheminer ensemble, faisons-le en tant que compagnons d'armes, d'égal à égal. La dette dont tu me parles, considère-la comme une chance que la vie t'a accordé par le hasard de notre rencontre.

Votre grâce et votre éloquence forcent le respect, madame. Aussi je choisis de me remémorer ce jour et cet instant ou nos existences se sont croisées en utilisant le terme "Xuezhaï" qui signifie "dette de sang" dans un langage ancien qu'un voyageur m'a enseigné dans ma province natale. Ce mot fera à jamais partie de mon nom, et scellera notre rencontre par des liens indéfectibles. Je ne vous remercierai jamais assez, gente dame.

La jeune femme lui adressa un sourire bienveillant et absolument mirifique qui fit instantanément fondre Ximeng.

Fort bien, Ximeng Xuezhaï, j'accepte ta compagnie et ton sens de l'Honneur avec plaisir et un profond respect. Mais "madame" sonne faux à mes oreilles.
...appelle moi Meifa.
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeMer 11 Oct à 0:47

Shocked comment une rodeuse si renie de tous les autres membres
peut elle arriver a faire tant de choses ^^^
super magnifique sublime continue de superbe chose digne d'une rodeuse lol!
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MessageSujet: Meifa   Chroniques Martiales Icon_minitimeJeu 12 Oct à 20:09

Ahhh pendant un long moment j'ai essayé de deviner qui étais cette dame! Ca commence par humain, des trucs de rodeurs, hmmm une piste mais bon... Very Happy

Sinon j'ai bien aimé la manière dont la magie est utilisée sur le plan tactique et l'intensité émotionelle ressentie pendant le duel.

J'attends le prochain volet mais je veux voir ta guerrière ^^
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeVen 13 Oct à 17:05

La voir ? comment ça Sabal ? ^^
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MessageSujet: Chroniques martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeVen 13 Oct à 19:21

La voir, je veux dire voir un peu quelle personalité tu lui donnes dans une histoire, et dans quel genre d'histoire aussi
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeVen 13 Oct à 21:25

Ca viendra, sois en sur ^^
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeLun 16 Oct à 19:19

Les deux compagnons se dirigèrent vers le village où les personnes qui avaient trouvé refuge étaient sorties de leurs caches. Les familles désormais privées de certains de leurs membres avaient commencé à rassembler les corps sans tête afin d'entamer les cérémonies funèbres. La venue de Meifa et Ximeng fut assez étrange. En effet, qui pourrait venir de la direction ou un tumulte venait d'éclater ?
C'est incrédules que les habitants écoutèrent le récit de Ximeng. Le jeune homme insista sur le fait que, malgré l'annihilation totale des Charrs de la région, cet endroit était désormais trop dangereux pour le reconstruire. Il conseilla aux personnes présentes de partir en direction d'Ascalon, et si possible de dépêcher un coursier afin de prévenir l'intendance royale de leur envoyer une escorte et de préparer leur arrivée. En attandant, Ximeng et Meifa formeraient la défense dont les paysans auraient besoin pour arriver à destination. Bien que maigrement armés, les paysans étaient résolus à abandonner leurs terres afin de fuir la folie Charr. A ceux qui doutaient encore des capacités de combat de Ximeng, ce dernier leur rétorquait qu'il n'avait pas été pour grand chose dans la victoire sur les Charrs. Il pointa alors du doigt Meifa qui était assise au loin en position de méditation, les yeux fermés. Tous ceux qui plongeaient leur regard en sa direction pouvaient apercevoir cette aura noire si particulière émaner de son corps. Cette seule vision suffisait à les convaincre tandis qu'ils parvenaient à grand peine à ne pas défaillir devant cette impressionante énergie noire.
Ximeng remit les têtes des villageois afin que les familles puissent une dernière fois s'adresser à leurs disparus.

Les flammes qui illuminèrent le ciel clair cette nuit là furent celles du bûcher funèbre géant que le village organisa. La douleur et le chagrin semblaient matériels tant ils étaient présents dans les coeurs et dans les esprits cette nuit.
De la centaine d'habitants originelle du village il n'en restait environ qu'une soixantaine.

Ces gens auraient pu être massacrés si elle ne s'était pas interposée. Pourtant il est certain qu'elle fuit les honneurs qui lui sont dûs. Pourrai-je jamais la comprendre ? réfléchissait Ximeng, le regard perdu dans l'éclat ardent des flammes qui achevaient de consumer les corps.

Te voilà.

Ximeng fut happé de ses pensées par la voix douce de Meifa. La mélancolie de cette triste veillée près du feu semblait s'atténuer en sa présence.

Les villageois m'ont indiqué les vestiges d'une maison ou nous allons passer la nuit. Viens.

Fort bien, j'arrive. Laisse moi encore un peu ici, ces flammes m'apaisent.

Mmm...comme tu le souhaites. Ne tarde pas trop, nous partirons demain à l'aube en direction d'Ascalon avec les villageois. Assure toi que nous ne laissons personne derrière.

Cette remarque fit se lever instantanément Ximeng. Il avait oublié la petite fille ! La pauvre enfant devait s'être perdue depuis que Ximeng lui avait conseillé de se cacher dans les sacs de toile à l'entrée du village. Ces sacs étaient à une centaine de mètres d'ici et Ximeng, tout en courant vers cet endroit ne put s'empêcher d'appréhender la vision de l'enfant ayant disparu ou été tuée.
Parvenu sur place, Ximeng dégagea les sacs avec force, comme s'il était possédé. Un cri de peur se fit entendre d'un sac.

Au secours !! Mamaaaaaan ! Ils sont revenus !! AAaaaaaahh !

Non non non ! N'aie pas peur, c'est moi ! Le monsieur qui a tué les gros monstres !! Regarde ! Ne crains rien...

Uwwaaaaa !! j'ai eu peur que tu reviennes pas monsieur !!! Me laisse plus s'il te plait...

Ximeng se sentait à la fois idiot d'avoir oublié l'enfant mais le sentiment de joie de l'avoir retrouvée bien portante lui faisait oublier toutes ses douleurs. Il la reconduisit auprès de la doyenne du village et lui demanda si ses parents possédaient quelque chose qui aurait pu lui être transmis. La vieille femme remit à Ximeng un pendentif ayant appartenu à son père et un serre tête superbement ouvragé que sa mère portait fréquemment. Ximeng comprit la valeur sentimentale de ces deux objets, et, prenant congé de la doyenne, vint près de la couche de la petite fille, qui grignotait un quignon de pain.

Hé petite, regarde...je pense que ton papa et ta maman auraient voulu que tu portes ça, pour que leur force ne te quitte jamais et que tu te rappelle à chaque instant qu'ils veillent sur toi.

Oh, le collier de Papa...regarde monsieur, il est en forme d'étoile...comme celle là, là haut dans le ciel !

En effet, le collier, taillé dans de la roche volcanique, probablement issue des Iles de Feu, représentait l'étoile du Nord.

Papa l'a ramené de ses voyages en bateau, il m'a dit que cette pierre permet de savoir le temps qu'il fera demain !

Le jeune homme admirait la mine innocente de la fillette, et se jura qu'il protègerait cette candeur lors de leur périple vers Ascalon.

Il y a aussi ceci, c'est à ta Maman...tu le porteras quand tu seras plus grande, pour lui ressembler ! Tu seras très jolie, j'en suis sûr !

...le serre tête de Maman....elle me disait qu'elle me laisserait le porter le jour ou je serai aussi grande qu'elle...Monsieur, tu crois qu'elle sera pas fachée que je lui prenne alors que je suis pas grande ?

Je suis sûr qu'au contraire elle sera très fière que tu le garde près de toi. Conserve ces deux objets précieusement, petite.

Monsieur...comment tu t'appelles ?

Je m'appelle Ximeng.

Kassi...meng ?

Oui c'est presque ça ! et toi petite comment t'app...

Avant qu'il ait pu lui demander son nom, la petite s'effondra en sanglots dans ses bras.
Ximeng la laissa pleurer, en lui caressant le front pour la rassurer du mieux qu'il pouvait. Elle finit par s'endormir, à bout de forces, nerveusement et physiquement.
Ximeng plaça la couverture pour qu'elle n'ait pas froid et, confiant sa garde à la doyenne, alla rejoindre Meifa. Alors qu'il se dirigeait vers la maison qu'on lui avait indiqué, qui se tenait à l'écart des autres, le jeune guerrier vit par un interstice d'un mur de la lumière. Meifa était en train de retirer son armure déchirée et Ximeng, tout gêné qu'il était, n'en demeurait pas moins à cet instant précis un simple homme regardant par un trou dans le mur une femme qui se déshabillait sans l'avoir remarqué.

Le regard du voyeur, qui se sentait l'âme d'un gamin épiant les filles aux abords de la rivière, se nourrissait de cette vision alors que la jeune femme lui tournait le dos, retirant les lanières de cuir de ses bottes et de ses cuissardes. Le rythme cardiaque de Ximeng se faisait de plus en plus pressant à mesure que son regard allait vers le haut.
Les longues jambes élancées de Meifa étaient musclées, robustes et semblaient aptes à supporter de grands efforts physiques. Le jeune pervers eut une brusque montée de chaleur lorsqu'il attarda ses yeux sur le bassin que la femme achevait de découvrir, coupant les morceaux de cuir déchiquetés par le Charr et ôtant les attaches en métal retenant la ceinture qui s'enroulait autour de ses hanches. Si le fessier ferme et rebondi de Meifa captivait Ximeng, qui s'estimait décidément irrécupérable, et malgré le fait que cette partie de l'anatomie de Meifa fut "cachée" par sa culotte, le jeune homme fut en revanche surpris lorsqu'il leva ses yeux un peu plus.
La poitrine de la guerrière, très généreuse, n'attirait même pas la vue de Ximeng. Les cicatrices multiples qui recouvraient les bras, les abdominaux et surtout le dos de Meifa semblaient conter tous les sévices qu'elle avait subi. Sur son dos aux omoplates saillantes, on pouvait voir des traces de coups de fouet, des marques de brûlure faites à la corde et d'autres ecchymoses plus ou moins discrètes. Les bras de Meifa étaient littéralement recouverts d'un nombre incalculable de coupures de sabre, couteau, épée, faux, fléau...et même si ces coupures étaient partiellement effacées par le temps et l'application de remèdes, elle demeuraient ahurissantes de par leur nombre et leur triste variété. Sous les seins lourds et volumineux de Meifa, en temps normal engoncés dans une armure cachant la silhouette enchanteresse de la jeune femme se tenait une grande entaille horizontale partant d'une côte jusqu'à la chute des reins. Cette entaille était profonde et vilaine, car elle contrastait particulièrement avec l'indicible beauté qui rayonnait du corps sculptural de l'archère. Cette large coupure formait une sorte de brûlure cautérisée de couleur noire qui avait eu des répercussions sur les muscles abdominaux pourtant bien dessinés de la femme. La brûlure formait comme un creux léger sous ses seins, et semblait faire souffir la jeune créature dès qu'elle passait une main dessus, effleurant dans un mouvement gracieux les hanches que Ximeng se mettait maintenant à contempler.
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeLun 16 Oct à 19:21



Il se tenait là, tapi comme un gosse qui voit une femme nue pour la première fois de sa vie, à contempler, admirer, plonger ses yeux, scruter, fixer la jeune femme en petite tenue alors que celle-ci se glissait dans son lit. En tant qu'homme, Ximeng avait bien entendu des pensées puissament érotiques à l'esprit. Qui n'aurait pas eu la même réaction après pareil corps féminin ?
Cependant ses pensées furent balayées lorsque Ximeng posa ses yeux sur ceux de Meifa. Alitée, abandonnée, la guerrière qui un instant plus tôt révélait malgré elle ses formes peu communes à Ximeng dégageait à présent un sentiment de solitude à mesure que son regard se perdait sur le sol, et que le sommeil l'envahissait. La faible lueur de la bougie qui achevait de se consumer reflétait quelque chose dans les profonds yeux noirs sans iris de Meifa.

Il...il y a tellement de tristesse dans ses yeux... et avant qu'il ne put s'expliquer pourquoi, Ximeng se mit à pleurer.

Essuyant ses larmes, Ximeng entra dans la chambre désormais totalement éteinte. Se sentant complètement idiot de son acte de voyeurisme, il parvint néanmoins à se convaincre que la seule beauté d'une pareille femme ferait chavirer n'importe qui et qu'il n'avait accusé qu'un instant de faiblesse. C'est à la lumière pâle de la lune au travers du toit en paille que Ximeng trouva le sommeil, ses yeux se fermant alors qu'ils regardaient le visage de Meifa, dont les cheveux noirs d'ébène couvraient les yeux déja endormis.

Durant la nuit, la présence de Meifa dans la même pièce que Ximeng eut un effet sur ses rêves. Il comprenait à présent que la vision qu'il avait eu en Kryte et qui lui avait permis de tenir face à son adversaire n'était autre que celle de la jeune femme lui intimant l'ordre de ne pas abandonner. Dans ses songes, Ximeng se remémorait la journée qui venait de se terminer, et voyait encore et encore le combat plein de sang qui avait eu lieu. Cepandant dans cette version, Meifa ne se battait plus physiquement mais usait et abusait de sa terrifiante aura énergétique noire pour achever les Charrs. Ceux-ci tombaient, en proie à des terreurs inimaginables, le corps tremblottant, les yeux révulsés dans un long cri de peur irraisonnée. Soudain, Meifa se tourna vers Ximeng, eut un sourire démoniaque et, plaçant ses mains a hauteur de ses épaules, paralysa Ximeng. Puis elle se rapprocha, lentement, lentement...et soudain fut à moins de dix centimètres de lui.
La vision que Ximeng avait alors n'avait rien de la douce jeune femme avec laquelle il avait discuté près du bûcher. Dans son rêve, tournant au cauchemar atroce, la femme avait les yeux injectés de sang, un sourire sadique duquel s'échappait un rire sardonique et aïgu. Elle poussa soudain un hurlement strident et Ximeng sentit tout le désespoir, la peine, la tristesse, la colère, la haine, la jalousie et la frustration du monde entier corrompre son esprit.
Alors qu'il souffrait mille tourments, Ximeng dans un ultime instant vit Meifa saisir sa nuque et l'approcha d'elle pour finalement l'embrasser puissament.

Aaaaaaahhh !!
Ximeng avait hurlé en se réveillant si fort que les oiseaux en avaient pris leur envol. Il était là, haletant, le coeur battant lourdement et couvert de sueur.

Dure nuit, on dirait.

Elle se tenait là, appuyée contre un pan de mur de la maison, déja apprêtée et en armure de cuir rapiécée, fixant le jeune homme qui peinait à recouvrer ses esprits. Son expression impassible faisait perdre ses moyens à Ximeng, qui n'avait pas remarqué jusqu'alors que le jour s'était levé.

J'ai...cauchemardé toute la nuit...quelle horrible vision...

Horrible dis-tu ? Quoi de plus normal avec les monstres que nous avons affronté la veille...allez, habille-toi, la caravane nous attend.

Sans povoir lui dire que c'était d'elle dont il avait eu une frousse bleue pendant tout la nuit, Ximeng se leva, essayent de se débarrasser de la sueur qui le recouvrait. Il trouva sur une chaise à moitié brisée des vêtements joliment travaillés et vraisemblablement appartenant à un défunt homme du village. Nouant ses chausses de combat renforcées, ajustant le pantalon robuste mais léger et la veste de travail des champs un peu large pour ses frêles épaules, Ximeng saisit ensuite ses dagues, placées sur les vêtements avec attention.
Tout en s'habillant, Ximeng comprenait désormais un peu mieux la réaction de Bonfazz lorsqu'il avait combattu Meifa. Les pouvoirs psychiques de la guerrière semblaient au moins aussi impressionnants que ses capacités physiques, mais on jurerait que la jeune créature ne les contrôlait absolument pas.

Il se dirigea au dehors, tout en s'assurant que son ceinturon plaquait bien contre lui les étuis de ses deux dagues. Il vit que les habitants avaient formé un convoi avec deux têtes de bétail et un chariot, sur lequel reposait quelques effets personnels et ou on faisait s'asseoir les personnes trop agées pour marcher. Les rares hommes restant s'étaient armés de lames et d'arcs afin de protéger la grande majorité de femmes et d'enfants ayant survécu. Puis, sur conseil de Meifa, ils se mirent en route. L'archère en tête, le combattant aux dagues en queue de convoi. L'ambiance était tendue mais la bonne humeur des enfants heureux de quitter cet endroit désolé rassurait les plus grands et leur donnaient une motivation supplémentaire.

M'sieur Kassimeng ! M'sieur Kassimeng !

Ximeng fut heureux de voir la petite fille courir vers lui, fendant les villageois pour se jeter dans ses bras.

Salut petite ! As-tu bien dormi ? fit Ximeng en serrant l'enfant contre son coeur.

Oui m'sieur Kassimeng ! Ils te plaisent les vêtements que je t'ai donné ?

Aaah...c'était de toi que venait cette gentille attention ! Ils sont très bien, merci beaucoup petite ! ...mais au fait je m'appelle Ximeng, avec un X comme dans...heu...Xylophone !

Xylophone ? c'est quoi ? ça se mange ?

Haha ! Non pas du tout, c'est un objet sur lequel tu tapes pour faire de la musique ! Dès qu'on sera à Ascalon je t'en achèterai un, tu verras.

Merci m'sieur Kss...Ximeng ! je vais jouer avec les autres, à tout à l'heure !

Voyant l'enfant s'éloigner, Ximeng se sentit, pour la première fois de sa vie, utile à quelqu'un. Ce sentiment d'indispensabilité lui mettait du baume au coeur alors qu'il poursuivait sa surveillance des environs.

Les deux premiers jours de voyage se passèrent sans embûche. Quelques Grawls un peu trop témémaires furent rapidement vaporisés par les flèches explosives de Meifa. En dehors de cela, la caravane avançait bien et tout le monde espérait arriver à Ascalon dans moins de deux jours. L'émissaire revenait vers la caravane porteur de bonnes nouvelles. Le Roi Adelbern était heureux de pouvoir accueillir des villageois au sein de Sa cité en reconstruction et on leur avait déja trouvé des endroits à habiter.

Cette nuit là, le repas des réfugiés fut discret pour ne pas attirer les bêtes environnantes, et une nouvelle fois la garde fut assurée par Meifa, Ximeng, ainsi que deux hommes qui se relayaient.

Les réfugiés s'endormirent d'un sommeil paisible car la présence de deux excellents combattants accentuait leurs chances de parvenir à Ascalon et d'y connaître enfin une paix relative. Cependant, alors que Ximeng faisait une ronde autour autour du camp ou le feu avait été prohibé, le coursier revenu d'Ascalon lui fit part de ses inquiétudes. Selon lui, l'Armée Royale se préparait à recevoir l'attaque massive de Charrs sous le commandement uni de quatre généraux. Autant dire la quasi-totalité des forces Charr. Leur objectif était l'éradication totale d'Ascalon, sans pour autant utiliser leur puissante magie de Fournaise, dont l'emploi était désormais impossible grâce aux glyphes de négation magique, installées par les arcanistes Ascaloniens, qui se dressaient haut dans le ciel.
A mesure que Ximeng l'écoutait il se sentit comme envahi par un sentiment d'injustice devant le trop grand nombre de Charrs auxquels ils devaient faire face.

Ils devront compter sur un général de moins. Bonfazz état l'un deux, à présent que son armée est détruite les Ascaloniens pourraient avoir un grand avantage tactique.

Vous avez raison protectrice. fit le coursier. Le Roi Adelbern a demandé des renforts au capitaine Vent-Gris de la colonie d'Ascalon établie en Kryte depuis maintenant quelques temps. Ceux-ci arriveront avec une importante force dans une journée grâce aux moyens de transport développés dans les Cimefroides en collaboration avec les Nains.

L'armée de Kryte est-elle suffisament bien formée ?

Mieux que cela, ils profitent du savoir d'excellents maîtres d'armes venus de l'Arche du Lion et même de la lointaine Cantha. Le démantèlement du Blanc-Manteau a laissé de nombreux guerriers sans emploi.

Parfait. Ainsi lorsque nous arriverons avec les réfugiés nous ne serons pas seuls pour combattre.

Ximeng réalisa que durant son apprentissage chez le Maitre Helmar et sa longue traversée des Cimefroides, beaucoup de choses avaient changé en Kryte, sans qu'il ne s'en soit tenu informé. Il restait néanmoins une pointe d'appréhension dans le coeur de Ximeng. Comme si elle l'avait ressenti, Meifa posa sa main sur son épaule et lui dit :

Tout ira bien. Je veillerai sur toi avec mon arc, nos esprits emplis de fureur guerrière ne feront qu'un quand le temps sera venu.

Cette voix suave et posée eut un effet lénifiant sur Ximeng. Ils arriveraient à temps pour repousser les Charrs tout en assurant la sécurité des réfugiés. Tout se passerait bien.
Du moins il l'espérait, tout en empoignant ses dagues pour se rassurer.
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeLun 16 Oct à 21:12

afro Quoi dire?

Génial, encore, a suivre, bis, une autre...

lol! Je ne connaissais pas ce petit coté voyeur de Ximeng...^^
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Taeron

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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeSam 23 Juin à 14:44

Cette voix suave et posée eut un effet lénifiant sur Ximeng. Ils arriveraient à temps pour repousser les Charrs tout en assurant la sécurité des réfugiés. Tout se passerait bien.
Du moins il l'espérait, tout en empoignant ses dagues pour se rassurer.

Le tumulte des jours passés semblait bien lointain pour Ximeng. La longue marche vers Ascalon, ralentie par le soin constant qu'il fallait porter aux blessés et aux personnes agées, avait agrandi sa détermination de protéger ces gens innocents ne faisant que subir le joug des Charrs, mais il craignait parfois que l'inactivité lui ait émoussé les sens. Une soirée, il alla voir Meifa qui se reposait sur une couche rudimentaire composée de bois, de peaux d'animaux et comportant une couverture qui n'était autre que sa cape. Ximeng remarqua que, alors que le convoi avait maintes fois croisé des points d'eau afin de se ravitailler en eau et pour maintenir une bonne hygiene, la cape était toujours couverte de sang séché. Alors qu'il s'approcha de la rodeuse, celle-ci ouvrit les yeux et le fixa intensément. Son regard en disait long, il semblait signifier a Ximeng qu'il n'était pas le bienvenu et qu'elle préférait s'accorder un peu de repos avant la dernière journée de marche qui allait avoir lieu le lendemain. A sa surprise, la jeune femme, le visage encore quelque peu embrumé, lui parla avec une grande douceur :

Oh, c'est toi, Ximeng...y-a t'il un problème ?

Nullement Meifa. Je pensais que tu ne dormais pas encore, excuse-moi. Je te laisse en paix à présent, passe une bonne nuit et à demain.

Alors qu'il tounait les talons, Meifa le hêla.

Ximeng, reste s'il te plait...un peu de compagnie me fera le plus grand bien. Comme tu l'as sans doute remarqué, rares sont les gens qui viennent me parler...sans doute parce que je suis repoussante...

Ca doit être la chose la plus stupide que j'ai entendue venant de toi, Meifa.

Le ton sec et direct, sans concession, de Ximeng avait surpris Meifa. Jamais celui qu'elle avait sauvé ne s'était permis de lui tenir un tel discours. Mais alors qu'elle s'apprêtait à lui rétorquer que ses paroles étaient sensées, le jeune homme prit les devants.

Puis-je savoir en quoi tu es repoussante ? Hmm ? Si tu parles d'un point de vue physique, alors tu te trompes si lourdement que c'en est presque amusant. Tu es probablement la femme la plus belle et la plus délicate que le Grand Mouvement Céleste m'ait fait l'honneur de croiser. Le simple fait de te parler de près est à mes yeux un bienfait, et non pas parce que tu es celle qui m'a sauvé, mais parce que ton visage dégage une douce chaleur qui m'emplit dès que je laisse mon regard vagabonder sur tes superbes traits. Si tu te trouves repoussante parce que tu es en proie à une puissante énergie noire au plus profond de toi, alors je suis heureux de braver cette fausse laideur d'âme que tu sembles t'accorder.
Je ne suis pas un simple d'esprit Meifa, je vois que tu as enduré mille souffrances avant d'être celle que tu es aujourd'hui. Mais sache que les seules cicatrices de ton esprit ne suffiront pas à m'éloigner de toi, car si tu insuffles la crainte dans le coeur de tes ennemis, c'est le courage et ta noblesse de coeur qui m'envahissent lorsque je me tiens à tes cotés.
Sous ton aspect extérieur menaçant, je sais pertinemment que se cache une jeune femme déçue de la vie qui ne recherche que la paix intérieure auprès de compagnons qui pourront redonner un sens à son existence. Ton attitude réservée cache une infinie réserve de sentiments, je le sais, et tu as besoin des autres pour t'exprimer et te révéler. Ce n'est pas un mal, bien au contraire, mais n'oublie pas de vivre un peu pour toi de temps à autres...mais ce n'est pas en te mentant et en te repliant sur toi que tu prouveras ta réelle valeur.
Et celle-ci, crois-moi, sublime la valeur de toutes les personnes que j'ai croisé durant ma courte existence.


Elle était restée là, sans mot dire, comme ébobie par le discours de Ximeng. Une telle précision et une telle connaissance de son être en si peu de temps l'avaient rendue soudain extrêmement gênée.
Tous deux se fixèrent longtemps, et leurs yeux échangèrent toute la reconnaissance et l'amitié qu'ils pouvaient se partager.
Ximeng fit un petit salut de la main à Meifa et prit congé d'elle.
Sur le chemin menant à sa couchette, à une vingtaine de mètres de là, Ximeng réalisa que ses paroles pouvaient prêter à confusion. Ses termes s'apparentaient par moments à une véritable déclaration, et en pensant à cela il fut saisi de panique, comme honteux d'avoir ouvert son coeur à la jeune femme.

La nuit se passa sans encombre, les gardes se relayaient avec efficacité et garantissaient la sécurité du petit campement. Ximeng fut réveillé à l'aurore par l'humidité que la rosée achevait de déposer, tel un manteau de brume déposé par Melandru pour éveiller les sens des réfugiés avec une douceur propre à la Déesse.

Alors qu'il s'apprêtait, le jeune guerrier croisa le regard de Meifa. Celle-ci lui adressa un hochement de tête bienveillant et ténu avant de poursuivre son inspection de la caravane. Nulle trace de réaction par rapport à ce qui s'était dit à la veillée près du feu. Quelque peu géné, Ximeng acheva de se préparer, prit ses dagues, un peu de pain que les villageois lui tendirent et le convoi reprit sa route en direction d'Ascalon.

Les portes de ce qui fut la plus belle cité de Tyrie leurs furent grandes ouvertes, les gardes royaux ayant entendu parler de la tragédie ayant sévi hors des murs d'enceinte de la ville. Ximeng prit momentanément congé des habitants, pour visiter la ville dont il avait tant entendu parler pour ses grands instructeurs de combat. Il visita le centre d'entrainement à l'épée, la caserne militaire, demanda conseil aux gardes jouissant d'une solide réputation dans leur unité, partout, partout Ximeng allait et venait pour apprendre plus, toujours plus. Les informations qu'il recueillit furent intéressantes et il consacra le reste de la journée à s'entrainer sur les mouvements d'esquive qu'il avait appris, les parades et les assauts vifs. Petit à petit il s'imprégnait de la façon propre aux Ascaloniens de se tenir en combat, qui avait permis a un si grand nombre de gardes de survivre malgré l'environnement plus qu'hostile qu'ils devaient affronter chaque jour. Le soleil commençait à s'effacer dans le ciel, laissant la place à un paysage ocre et cendre. Ca et là les braseros de la garde de la ville s'allumaient et les gens rentraient chez eux. Ximeng prit un peu de repos et s'octroya un diner qu'il partagea avec les réfugiés, ceux-ci le remerçiant chaleureusement avant de se disperser vers la barraquements que les intendants du Roi Adelbern leurs avaient désignés. Finalement, il finit par être seul face au feu qui éclairait la place centrale d'une douce lueur. Une ombre guillerette s'approcha de lui par derrière et lui sauta sur le dos.

Surprise ! Devine qui c'est ?! Je t'ai fait peur m'sieur Ximeng ?

Héhé je ne sais pas...peut-être est-ce un terrible dévoreur qui m'attaque !!

Oh t'es pas drôle ! Je ressemble pas à un monstre quand même...

Bien sûr que non, gamine...que fais-tu dehors si tard ?

La mine rieuse de la fillette s'assombrit, alors que les flammes dansaient et crépitaient dans le brasier qui illuminait ses jeunes contours, accentuant l'air grave de son visage.

Ben...m'sieur Ximeng, demain on va dans un or..heu....orphaline. Et je sais pas si je vais te revoir...ils m'ont dit que c'était pour les enfants comme moi. J'espere que je vais te revoir hein M'sieur ?? Dis ?

Ecoute petite, l'endroit ou tu vas, c'est ce qu'on appelle un orphelinat. Là bas tu auras des gens qui veilleront sur toi et on vous apprendra à prendre soin les uns des autres. Je ne sais pas si on se reverra pendant un moment mais sache que tu resteras à jamais avec moi et que ton sourire m'aidera à surmonter les obstacles.

La petite avait les larmes qui lui montaient aux yeux. Bien que jeune, elle avait pertinemment compris qu'il serait bien difficile de se revoir en ces temps de guerre.

*huff* Tu me le promets, M'sieur Ximeng ?

Je te le promets, petite. Tiens prends ceci, tu verras ça porte bonheur.

Ximeng lui tendit un fragment d'alliage lui ayant servi à créer ses dagues. Au fil de ses pérégrinations avec les réfugiés il lui avait donné une forme ronde et l'avait poli avec soin.

Regarde, mignonne, je vais y graver quelque chose qui te ressemble...

Et Ximeng de prendre une de ses dagues et d'entailler avec soin le métal pour y former deux idéogrammes distincts et assez complexes.

Ca veut dire quoi tes dessins M'sieur ? C'est joli...

Justement petite, la prochaine fois que nous nous reverrons tu me le demanderas ! C'est un mot qui est écrit avec des caractères de ma langue natale et qui te décrit.

D'accord !! Alors à mon tour de te donner quelque chose que j'aime beaucoup.

La jeune fille retira en un mouvement gracieux le collier de pierre noire qui ornait son cou. Elle ôta l'attache de cuir et, le plaçant dans sa main, le tendit a Ximeng.

Mais c'est...celui que ton papa t'a donné...je ne peux pas le prendre gamine..

Après avoir un peu réfléchi, elle fit une mine boudeuse chargée de mélancolie.
Mon papa n'est plus là M'sieur...alors je voudrais que ce soit toi qui l'aies, prends-le s'il te plait, tu verras c'est un pierre magique qui sait quand il va pleuvoir ! Et puis maman me disait que ce collier pouvait chasser les mauvais esprits. Je suis sûre que tu en auras besoin si tu vois des monstres !!

Très bien petite je le prends avec plaisir ! fit Ximeng en caressant les cheveux rouges feu de l'enfant. Bien qu'il se disait qu'elle cherchait probablement à combler le vide laissé par la disparition de ses parents, il fut touché par sa noblesse d'âme et prêta serment de venir la revoir dès qu'il saurait les Charrs loin d'ici.

Une jeune prêtresse de Dwayna fendit la nuit pour venir près du feu ou Ximeng était assis avec la fillette sur ses genoux.

Je vous prie de m'excuser, noble guerrier, mais cet enfant ferait mieux de passer la nuit dans un lit chaud. Me permettez-vous de la soustraire à votre surveillance ?

Naturellement, prêtresse. Faites. chuchota Ximeng qui avait reconnu l'intendante de l'orphelinat.
Celle-ci prit l'enfant dans ses bras, tenant fermement sa tête assoupie.

Si je puis me permettre, ce que vous avez accompli pour ces gens est admirable. Je prierai Dwayna pour qu'elle vous accorde ses faveurs lors de vos batailles futures. Prenez soin de vous et de votre compagne, ce sont des personnes telles que vous qui faites notre fierté, et bien que votre femme semble fuir les honneurs, j'ai rarement ressenti autant de bonté en quelqu'un. Puisse les Cinq Dieux vous éclairer de Leur juste lumière. Adieu, guerrier.

Avant qu'il ne pût contester la méprise à son sujet par rapport à Meifa, la prêtresse était déja loin, emportant avec elle l'enfant, laissant Ximeng seul avec dans son poing fermé le collier en pierre des Iles de Feu. Alors qu'il laissait son esprit vagabonder sur les récents évènements, la fillette lui sauta à nouveau dessus et le gratifia d'un bisou sur la joue.

Je t'oublierai pas m'sieur Ximeng !! M'oublie pas ! Au revoir !!! cria-t-elle en s'éloignant, alors que Ximeng souriait aussi tendrement que bêtement.

Je t'oublierai pas petite...puisses-tu grandir et devenir une jeune femme forte et aussi belle que Dwayna elle-même. murmura Ximeng, détournant son regard de l'enfant qui était à présent à une cinquantaine de mètres de lui. Il entendait la prêtresse appeler l'enfant qui s'était soustraite de son étreinte.

Akina ! Akina reviens ! Il est l'heure de dormir ! Laisse cet homme en paix...

Réalisant qu'il entendait pour la première fois le nom de la fillette qu'il avait secouru et protégé depuis plusieurs semaines, Ximeng sourit et s'allonga, contemplant les étoiles dans le firmament céleste.

Au revoir, petite Akina...nous nous reverrons bientôt...d'ici là prends soin de toi... Ces paroles emportèrent Ximeng dans un sommeil profond, alors que l'étoile du Nord éclairait de sa lueur blafarde la Cité endormie d'Ascalon.


Dernière édition par le Sam 23 Juin à 16:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeSam 23 Juin à 14:45

La suite viendra dans une semaine et demi environ, stay tuned Smile
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeMar 26 Juin à 10:50

Super taff mon Taeronnounet affraid
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitimeSam 30 Juin à 18:46

afro Super cool comme d'hab...

Je suis pressé de voir la suite^^
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MessageSujet: Re: Chroniques Martiales   Chroniques Martiales Icon_minitime

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